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Jardinage

Fleurs, fruits, légumes: des conseils pour les débutants qui cultivent leur main verte

Blacons jardins conseils pour cultiver

Faire pousser des légumes, des fleurs ou encore des fruits n'est pas forcément sorcier, mais demande tout de même quelques efforts. Et surtout beaucoup, beaucoup de patience!

© Daiga Ellaby / Unsplash

Maintenant que le 15 mai et les saints de glace sont passés, le risque de gelées ravageuses pour les cultures a quasi disparu. Autrement dit, côté jardin, il est l’heure de s’activer sérieusement. Facile à dire quand on a l’habitude, mais comment faire quand on n’a jamais bidouillé la terre? Nos conseils…

L’installation

«Cultiver des légumes potagers, des petits fruits ou des fleurs demande que le sol ait été bien préparé au préalable, idéalement avec une grelinette», explique le jardinier Jacques Maillard. Toutefois, si tel n’a pas été le cas, pas de panique, rien n’est perdu! Il existe un moyen tout simple de pallier ce problème: les carrés potagers. On peut évidemment les fabriquer soi-même et sur mesure, mais on en trouve aussi en kits, vendus en toutes sortes de tailles et modèles - à choisir selon le lieu (balcon, terrasse, jardin…) et la place disponible. Simples à réaliser ou à monter, il suffit ensuite de les remplir avec du «substrat pour légumes (disponible en jardinerie), qu'on peut mélanger avec un peu de terre de jardin si on en dispose, le classique et basique terreau universel étant souvent un peu léger en termes de nutriments et de structure», précise le spécialiste et intervenant régulier de l’émission Monsieur Jardinier, sur RTS La Première.

Par ailleurs, qu’il soit au sol ou sur pied, il faut lui trouver un emplacement ensoleillé, car la plupart des légumes, herbes aromatiques fruits ou fleurs en ont grand besoin.

Ce qu'on peut semer

En gros, vous pouvez désormais vous lâcher joyeusement sur tout, explique le maraîcher en agroécologie et youtubeur Damien Dekarz:

«Ciboulette, carottes, navets, fenouil, persil, basilic, laitue, haricots, salades, courges, poireaux, maïs, laitues…»

Côté fleurs, là encore, toutes sortes de variétés sont encore semables: coquelicots, ancolies, ipomées, lavatères, mufliers, capucines, pois de senteur…

Comment on s’y prend: «Arrosez la terre du carré la veille pour qu’elle soit humide et donc plus facile à travailler», note Jacques Maillard. Le jour J, tracez des sillons avec un petit bâton ou un manche d'outil- en prenant soin de respecter la profondeur et les espacements spécifiques à chaque type de plante (en gros: suivez les indications notées sur les sachets!). Ensuite, semez vos graines et recouvrez-les de terreau: «En général, la couverture est proportionnelle à la taille de la semence», précise le jardinier, ajoutant qu’il n’est donc pas question d’ensevelir les minuscules carottes sous 5 cm de terre!

Ceci fait, arrosez généreusement «avec une pomme d’arrosoir très fine»,

notamment pour que les graines ne soient pas emportées, insiste Jacques Maillard. Il reprend: «Le temps de germination est très variable selon la plante et il est impératif de conserver un bon taux d’humidité pendant cette période-là. Pour le coup, cela vaut la peine d’ombrer un peu le semis sous un voile de protection, ce qui permettra non seulement d’avoir une hygrométrie plus régulière… mais aussi de tenir à distance les chats, qui raffolent de ces bandes de jolie terre!»

NB: ces conseils sont également valables pour les bacs-jardinière à placer sur une fenêtre!

Ce qu’il faut mettre en terre

Que vous les ayez semés vous-mêmes auparavant et gardés sous abri ou que vous les ayez reçus / achetés en plantons, «vous pouvez désormais mettre en terre les courges, tomates, courgettes, aubergines, poivrons, melons, pâtissons, potirons, etc.», relève Jacques Maillard.

A noter que si vous placez des fraisiers pour la première fois, la récolte de cette année sera maigre.

Comment on s’y prend: On commence par planifier, conseille Damien Dekarz: même sur une petite surface, on peut mettre beaucoup de choses! Il précise qu’il faut évidemment tenir compte de leurs tailles (les grandes plutôt au milieu, les petites dans les bords) mais aussi de leurs besoins spécifiques afin de ne pas épuiser les réserves en minéraux X ou Y du sol par une monoculture. Et le maraîcher de souligner qu’il vaut donc mieux associer des végétaux de familles différentes, comme le classique duo tomates et basilic ou le trio «courges, haricots et maïs».

Et la plantation proprement dite? Placez un tuteur pour les végétaux qui en ont besoin (tomates, haricots à rame, fleurs hautes…) puis creusez un trou au moins aussi profond que le pot afin que le début de la tige, le collet, soit au niveau du sol. Pour les tomates, on compte quelques centimètres supplémentaires: plus elles sont enterrées, mieux elles se porteront!

Ceci fait, «plongez votre planton dans une bassine d’eau pour qu’il soit détrempé»,

insiste Jacques Maillard, expliquant que si on met en terre une motte sèche, elle le restera: «Même si on l’arrose copieusement, elle n’arrivera pas à se réhumidifier et, donc à prendre correctement.» Une fois cette opération saturation d’eau terminée, sortez délicatement votre plante de son support (la tête en bas, en faisant bien attention de ne pas endommager les racines) et mettez-la en place. Puis rebouchez en tassant légèrement autour de la motte et arrosez généreusement.

Les soins à apporter

Pour pousser, les plantes ont essentiellement besoin de soleil et d’eau. Vous ne pouvez pas intervenir sur le premier élément. Sur le second, oui. Ce qui implique donc d’arroser vos plantations.

Comment on s'y prend: Jacques Maillard insiste: «Pas à la lance brise-jet, c’est le pire des arrosages, car il y a trop de pression et l’eau va buter contre le sol sans avoir le temps de véritablement pénétrer dans la terre. Concrètement, il faut travailler avec une pomme et sans trop de pression, en passant plusieurs fois.

«La règle numéro 1, c’est d’arroser lentement et bien profondément plutôt que quotidiennement mais en surface!»

A ce propos, histoire de pouvoir conserver l’humidité de la terre pendant les périodes sèches, il vaut la peine de pailler son carré, explique Jacques Maillard. Pour ce faire, on étale une couche de 5 à 8 centimètres d’épaisseur de paille, de déchets végétaux broyés, de gazon tondu (mais préalablement séché) ou même des copeaux de roseaux de Chine qu’on trouve en jardinerie.

Quant aux problèmes sanitaires, «il s’agit d’observer ses plantes pour voir si elles sont éventuellement victimes de pucerons, de ravageurs (dont l'immonde limace, ndlr!) ou de maladies quelconques, auquel cas on peut trouver des traitements bio tout à fait performants.»

Ne reste plus ensuite qu’à espérer, patienter… puis récolter!

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