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Girl power

Trois auteures romandes se racontent

Chipie a tout prix dear caroline

Cali Keys et Dear Caroline se sont inspirées du parcours de YouTubeuse à succès de Caroline pour écrire à quatre mains ce roman léger et pétillant.

© instagram/dearcarotte

Cali Key

Elle a l’écriture dans le sang et la plume facile, la trentenaire lausannoise qui se cache sous un pseudo exotique. Adepte de chick lit ou de new romance parfois coquine, Cali Keys publie son huitième roman déjà. Ce projet est un peu spécial puisqu’il a été écrit à quatre mains avec la blogueuse et YouTubeuse Dear Caroline et s’inspire de son parcours.

Chipie à tout prix, Dear Caroline & Cali Keys, Editions Prisma, 454 pages.

Son créneau
«Mes romans entrent globalement dans la littérature féminine/sentimentale et ils vont de la comédie romantique au feel-good en passant par le young adult. J’y parle souvent des rêves qu’on a et qui nous motivent à changer de vie pour aller vers ce qui nous rend heureuses. Avec une pointe d’humour qui permet souvent d’aborder des thématiques assez profondes (l’air de rien).»

Pourquoi écrire?
«Quand j’étais petite, je voulais devenir prof de français! Puis j’ai eu envie d’être journaliste. Etre écrivain n’entrait même pas dans mon champ des possibles, ce n’était pas envisageable une seule seconde même si je lisais déjà tout ce qui me passait sous la main (même à table, pardon maman). Puis, j’ai commencé à écrire des histoires, des nouvelles puis un premier roman (je n’osais surtout pas dire que c’était un roman)... c’est devenu une nécessité. Ecrire pour moi, c’est viscéral. Ce n’est même plus un choix ! Si je n’écris pas, j’ai l’impression de ne servir à rien.»

Le plus difficile?
«Je crois que le plus difficile, au début, ça a été les premiers «non» des maisons d’édition. On a plein d’espoir, on espère de tout notre cœur que le roman sur lequel on a travaillé si dur et si longtemps va plaire à un éditeur. Et finalement, on reçoit une lettre type de refus.

Je n’ai pas compté le nombre de ces lettres ou de non réponse que j’ai dans mes tiroirs et dans mes mails... mais il y en a un paquet!

Il faut y croire encore et toujours, ne pas se décourager et se lancer dans un nouveau roman quand on attend une réponse, c’est une bonne stratégie pour s’occuper l’esprit (manger des frites fonctionne aussi).»

Un tête à tête idéal?
«J’aimerais dîner avec Roald Dahl! Dans la chocolaterie de Monsieur Wonka. Et ne me dites pas que ce n’est pas possible!»

Le livre à emporter sur une île déserte
«Cet été, j’ai emporté «On ne voyait que le bonheur» de Grégoire Delacourt. J’ai vu la pièce de théâtre avec Grégori Baquet (un comédien exceptionnel) et il m’a donné envie de découvrir le livre.

Si je ne devais emporter qu’un seul roman sur une île déserte, ce serait «Des fleurs pour Algernon», c’est une œuvre qui m’a profondément marquée et que je relis régulièrement depuis que je suis adolescente.

Et pour m’évader, je vais prendre les derniers romans de Jenny Colgan parce qu’elle y parle toujours de pain et de gâteaux! OK, j’ai cité plus d’un livre mais j’en lis au moins 3 ou 4 pendant mes vacances (ça passe comme excuse, ça?)!»

Laure Mi Hyun Croset

Née à Séoul, Suissesse d’adoption, établie à Genève, voilà pour la carte d’identité. Laure Mi Hyun Croset pose un regard désenchanté et terriblement cru sur la vie. Elle brosse des portraits pas toujours flatteurs de ses personnages avec des mots toujours justes, dans une collection de déjà 7 ouvrages. L'avant-dernier, «Le beau monde», est paru chez Albin Michel. Avec «Pop-Corn Girl», elle s’attaque aux clichés de l’Amérique profonde en se mettant dans la peau d’une étudiante suisse en échange dans la banlieue de Chicago.

Pop-Corn Girl, Laure Mi Hyun Croset, collection Uppercut, BSN Press, 80 pages.

Son créneau
«Je suis clairement plus une styliste qu’une conteuse, même si j’adorerais exceller dans la littérature de (mauvais) genre.»

Pourquoi écrire?
«C’est mon goût pour la lecture et pour la langue qui m’ont déterminée à choisir la littérature plutôt qu’un autre art. Je pense qu’au départ il y avait aussi une envie de comprendre le monde, de tenter de l’organiser un peu pour y trouver du sens.»

Le plus difficile?
«Abandonner un livre, le terminer en ayant chaque fois conscience des limites du projet. Heureusement, on peut se rattraper avec le prochain ouvrage.»

Un tête-à-tête idéal?
«J’aurais volontiers dîné avec Stefan Zweig, mais comme il n’est plus là, je pense que Virginie Despentes ou Bret Easton Ellis doivent avoir le sens de l’ambiance.»

Le livre à emporter sur une île déserte
«Une encyclopédie du cinéma, ma passion absolue avec la littérature!»

Cynthia Jhaveri

La différence et la mixité culturelle, elle connaît. Cynthia Jhaveri est née à Beyrouth d’un père d’origine indienne et d’une mère suisse allemande. La famille s’est installée à Genève où la Suissesse a grandi et effectué son cursus scolaire. Mariée à un Breton, la jeune quadragénaire a travaillé dans la presse puis dans la communication d’entreprise. «Les enfants de l’avenir» est son premier roman, une dystopie ciblant les jeunes adultes dans la lignée de «Hunger Games».

Les enfants de l’avenir, Cynthia Jhaveri, éditions Eclectica, 128 pages.

Son créneau?
«Je suis très éclectique mais la littérature tirée de l'imaginaire est ce que je préfère: ça va des romans policiers (pas gore) aux dystopies en passant par les classiques de Jane Austen comme «Orgueil et préjugés». Elle avait une plume éblouissante. Et quelle que soit l'histoire, j'apprécie qu'il y ait toujours un peu d'amour pour adoucir notre monde!»

Pourquoi écrire?
«C'est inné. Ma première histoire s'appelait «L'homme rouge». Je l'ai écrite à l'âge de 8 ans. C'est là que j'ai décidé de devenir écrivain. Je l'ai dit à mon père qui m'a tout de suite encouragée. Il avait confiance en moi et serait fier de moi aujourd'hui.»

Le plus difficile?
«Attendre que la trame d'un roman mûrisse dans mon inconscient pour qu'elle puisse se déverser dans mes pensées. Puis il faut se lancer sur le papier ou plutôt sur le PC! Quand les chapitres se mettent à couler, c'est bon, je ne m'arrête plus.»

Un tête-à-tête idéal?
«Avec Agatha Christie si elle était encore de ce monde! Pour la perfection de ses intrigues, les dialogues, la psychologie des personnages... Je lui rends d'ailleurs hommage dans mon roman sous forme d'un clin d'œil: le prénom d'un des personnages est son véritable nom de famille, celui de son second mari.»

Le livre à emporter sur une île déserte
«
Derniers poèmes d'amour» de Paul Eluard. J'adore la poésie même si je ne saurais en écrire. Son poème intitulé «Je t'aime» est l'un de mes préférés, en particulier les deux dernières strophes. Sa beauté parle à mon âme.»

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