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Susanne Bartsch: la reine des nuits new-yorkaises est… bernoise!

Susanne Bartsch: la reine des nuits new-yorkaises est… bernoise!

«J’avais horreur des outils informatiques, mais depuis notre première soirée en ligne, en avril 2020, j’ai compris le potentiel en voyant des clubbers du monde entier y participer!», raconte Susanne Bartsch.

© Getty Images

C’est qui?

Confinée chez elle, dans le mythologique Chelsea Hotel de Manhattan, privée des soirées qu’elle organise en club à cause de l’innommable virus, en mai 2020 Susanne Bartsch racontait son ennui par téléphone. Du haut de ses semelles compensées, l’icône noctambule faisait pourtant preuve de résilience: «J’ai la chance d’avoir un ami photographe qui vit dans mon immeuble, alors je me prépare comme pour sortir et nous improvisons chaque jour des shootings dans la cage d’escalier!»

On l’a compris, l’impératrice de Bartschland, ce monde imaginaire où la fête ne s’arrête jamais, a plus d’un tour dans son sac et il faudra plus qu’un intrus indésirable qui contamine la planète pour la perturber. Sans renier son enfance passée dans les verts pâturages helvétiques, la Bernoise s’est exilée à Londres à 16 ans avant de prendre un aller simple pour New York, en 1981.

Depuis, son rêve américain se tisse sur fond de paillettes, de créatures fabuleuses, perpétuant le passé légendaire et underground de NYC.

Des New Romantics aux Club Kids

Happenstance, ce mot-valise signifiant en français «le don de se trouver au bon endroit au bon moment», s’applique à merveille à l’indétrônable reine des nuits de la ville qui ne dort jamais. Débarquée dans la bouillonnante capitale de la jet-set au début des années 1980, elle ne tarde pas à se faire un nom dans la mode en ouvrant une boutique à SoHo, où elle fait la promotion de la nouvelle scène anglaise inscrite dans le mouvement des New Romantics. On y trouve, entre autres, du Vivienne Westwood et les créations du modiste londonien Stephen Jones. Les Club Kids de New York flashent aussitôt sur le style Bartsch et Andy Warhol jette son dévolu sur elle.

En 1989, elle crée l’événement Love Ball, afin de récolter des fonds pour la recherche contre le sida. Nightclubbers, designers de mode, célébrités… tout le monde se bouscule pour accéder à la toute première édition placée sous le signe des excentricités de Harlem et sa culture du ballroom. Madonna y découvre le voguing. Strike a Pose! Malgré le chiffre d’affaires de 400 000 dollars de cette première, Susanne Bartsch est inconsolable:

«Le premier Love Ball est sorti dans la douleur, je ne compte pas le nombre d’amis que j’ai perdus dans la mode et le milieu de la nuit à cause de ce fléau», se souvient-elle, refusant de comparer l’épidémie actuelle à l’hécatombe du sida.

Son grand défi en 2021

«Cette année, mon neveu DJ, qui vit à Bienne, se marie. J’espère pouvoir venir, car il me manque énormément. J’ai la nostalgie de la Suisse et j’ai tellement envie de revoir ma sœur!» Un cri du cœur qui s’accompagne d’une forte émotion dans sa voix. En plus de ce prochain périple dans son pays d’origine, nous lui souhaitons de voir son rêve se réaliser prochainement: un biopic sur sa vie, son œuvre, avec dans le rôle-titre… Lady Gaga. Qui d’autre?

Ce qu’en dit le New York Times

«Grâce aux nombreuses extravagances qu’elle met en scène dans les villes de New York, Montréal et Miami, son nom est l’équivalent de la vie nocturne d’une maison de couture.»

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