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Club mythique: Pluie de stars aux Bains Douches de Paris

Club mythique bains douche paris

Stars, people, top models, stylistes, enfants de la télé, grands noms de la pub et créatures fabuleuses, tout le monde se presse devant la porte du club. Celles et ceux qui brillent sur papier glacé le jour sont la caution glamour des nuits parisiennes, sur lesquelles Cathy Guetta règne en monarque bling-bling absolue.

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«He’s a spacer, a star chaser, a spaaa-aacer. He’s a ladies man, always greets with a kiss on the hand»… Si l’homme a supposément posé le pied sur la Lune dans la nuit du 20 au 21 juillet 1969, la Terre n’est pas au bout de ses émotions spatiales. Dix ans plus tard, propulsée des États-Unis telle une comète à travers le cosmos disco dans sa combi d’astronaute argentée, Sheila commet son cultissime Spacer avec la complicité de son ami Nile Rogers, maître absolu du genre et membre du groupe Chic. Classique instantané.

Redescendue sur Terre, la France entame l’ère Mitterrand en 1981, qui rend ses lettres de noblesse à la culture en la plaçant au centre des enjeux politiques de son premier mandat. Une décennie sereine et éclatante pour la France, qui rayonne à la ronde. La prochaine révolution est technologique, et avec les ordinateurs débarquent les nouveaux sons électroniques qui feront la bande-son d’une époque survoltée, placée sous le signe d’un hédonisme exalté. Il n’est alors pas rare, murmure la légende, de croiser le ministre de la Culture, Jack Lang, se défoulant dans une rave party.

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À Paris, un jeune couple avide de célébrité s’apprête à faire les 400 coups une fois la nuit tombée. Leurs noms: Cathy et David Guetta. Venus d’en bas mais bien déterminés à grimper quatre à quatre les échelons de la royauté noctambule, la grande guide spirituelle des VIP et le DJ parisien se sont fait une réputation dans le milieu, elle en tant que responsable des relations publiques aux Bains Douches, lui aux platines du club gay Le Queen, sur les Champs-Élysées. Ensemble, ils font leurs armes en tant que directeurs artistiques du Palace, haut lieu nocturne de la capitale, avant de reprendre les Bains Douches en 1994. Et leur flair ne les trompe pas, la boîte de nuit – comme on les appelait à l’époque – située au n° 7 de la rue du Bourg-l’Abbé, dans le IIIe arrondissement, est en passe de devenir la nouvelle adresse où il faut voir et être vu.

Les «beautiful people»

Aiguisée par son sens inné pour les affaires, l’ambition de Cathy ne connaît pas de limite. Des paillettes plein les yeux, elle s’est méticuleusement constitué un carnet d’adresses dans lequel figurent les beautiful people du Paris des années 90. La chape de plomb provoquée par l’hécatombe du sida engendre un fort besoin de se changer les idées. Faire la nique au virus mu en grande faucheuse. Une fois le week-end venu, on s’étourdit pour tout oublier en dansant comme pour mieux conjurer le sort d’une époque schizophrénique, à la fois sombre et exaltée.

Stars, people, top models, stylistes, enfants de la télé, grands noms de la pub et créatures fabuleuses, tout le monde se presse devant la porte du club. Celles et ceux qui brillent sur papier glacé le jour sont la caution glamour des nuits parisiennes, sur lesquelles Cathy Guetta règne en monarque bling-bling absolue. On y croise Jean-Paul Gaultier avec Boy George, Thierry Ardisson survolté dans un coin avec Jack Nicholson. En période des défilés, Claudia Schiffer, Naomi Campbell, Eva Herzigova et Linda Evangelista s’encanaillent du haut de leur statut de supermodels et amazones glamour des clips de George Michael.

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Qui est «in», qui est «out»

Il ne suffit pas de montrer patte blanche pour accéder dans la tour de Babel des nuits parisiennes, il faut avant tout être extraordinaire. Ou en tout cas taper dans l’œil de la redoutable Marie-Line, la physionomiste qui trie sans pitié qui est «in» et qui est «out», dans l’optique d’un panachage stylistique explosif et festif. Sa réputation intraitable la précède. Vus de la Suisse, les Bains Douches paraissent inaccessibles. Une amie et moi décidons de tenter notre chance lors d’un voyage d’études à Paris, en 1995. Sagement intégrés dans la file d’attente, nous sommes tous deux subjugués par la beauté du mannequin danois Helena Christensen. Son arrivée est digne d’une star hollywoodienne, tous les regards sont braqués sur elle. Mon amie et moi danserons cette nuit-là jusqu’aux aurores, du glamour plein les yeux.

Au club comme au spa

Depuis l’acquisition des lieux par la famille Guerbois en 1884 pour y créer un centre thermal haut de gamme, la piscine n’a jamais disparu. Bien avant les clubbers endiablés, Marcel Proust y avait ses habitudes, tout comme la gentry homosexuelle de l’époque. Transformée en hôtel quatre étoiles en 2011, l’adresse a réduit la superficie de sa discothèque, qui existe toujours, de façon plus discrète et conventionnelle. Le grain de folie a disparu.

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