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Chronique: «Le Cercle des poètes disparus»

Chronique: «Le Cercle des poètes disparus»

«Les œuvres subtiles sont comme les cocktails bien dosés: elles changent notre perception sans que l’on s’en aperçoive immédiatement. Assis – qu’on regarde ou qu’on boive – on passe un bon moment. Et puis le film et le verre sont finis, alors on se lève mais on ne marche pas tout à fait droit.» - Benjamin Décosterd

© Entertainment Pictures/Alamy

Tradition. Honneur. Discipline. Excellence: c’est ce qu’on enseigne aux élèves de l’académie (élitiste) de Welton. Entre deux cours, ces futurs pères de «fils de» portent des médailles sur des robes et jouent de la cornemuse. Bref, c’est pas l’éclate. Heureusement, un professeur de littérature débarque avec ses méthodes type Ecole Steiner pour apprendre aux adolescents à vivre l’instant présent et suivre leurs passions. Evidemment, ça tourne mal (sinon, il n’y aurait pas de quoi en faire un film).

Croire en ses convictions

Les œuvres subtiles sont comme les cocktails bien dosés: elles changent notre perception sans que l’on s’en aperçoive immédiatement.

Assis – qu’on regarde ou qu’on boive – on passe un bon moment. Et puis le film et le verre sont finis, alors on se lève mais on ne marche pas tout à fait droit. Pour quelques pas, du moins. Le temps que l’esprit s’habitue à ce nouvel équilibre, cette autre manière d’appréhender le monde. Le cercle des poètes disparus est une œuvre de cette trempe.

Même si – je l’accorde volontiers à celles et ceux d’entre vous qui auraient vu le film – le message central est délivré au spectateur de manière très évidente. Mais bon, j’aimais bien ma métaphore de l’œuvre et du cocktail. Et par écrit, il n’y a personne pour nous couper la parole (ou le paragraphe): on fait ce qu’on veut. Et si possible, pas comme tout le monde. Du moins c’est ce que suggère John Keating – le prof d’anglais du Cercle des poètes – magnifiquement joué par l’également disparu Robin Williams: «Nous avons tous besoin d’être acceptés, mais vous devez croire en vos convictions (…) même si d’autres les trouvent bizarres.»

A vos stylos!

Et là, ma conviction c’est que vous devriez prendre la fin de cette page pour vous. Oui, là, juste en dessous – ou à côté, je ne sais pas comment la graphiste (ou web éditrice) s’est arrangée pour vous laisser un espace vide.

Ecrivez un texte, dessinez une idée ou faites ce que vous voulez. Prenez une photo et envoyez-la à quelqu’un que vous aimez ou qui vous manque.

Alors je sais, c’est le genre de trucs clichés qu’on ne voit que dans les films, mais ça rend un peu plus vivant. Et puis merde, vous avez le droit d’exister au carré de temps en temps, non? Comme les adolescents du Cercle des poètes disparus ou comme à l’époque où vous ne passiez pas vos dimanches à lire le journal.

Et qui sait? Ce bout de page sera peut-être devenu un classique dans quelques années et j’en referai une chronique. Pour l’heure, celles de cet été sont terminées et je vous remercie de les avoir lues.

Ah oui, j’oubliais. En voyant les parents dans le film, il fallait que je vous dise: si vous pensez que vos enfants sont HP ou que «c’est la faute du prof», c’est certainement que ce n’est pas le cas. Lâchez-leur un peu la grappe. Et bonne rentrée.

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