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Marc Beaugé: l’homme qui prône le style avant la mode

Marc beauge

Marc Beaugé transmet les codes de l’élégance masculine avec humour et intelligence, grâce à sa culture encyclopédique sur le sujet.

© Anthony Ghnassia

«Pour les messieurs, cet été, osez le bermuda avec des espadrilles. Mais évitez à tout prix les chemises noires», lançait le journaliste Marc Beaugé, dans une de ses chroniques de la rubrique Fashion Hotline, qu’il anime tous les jeudis dans l’émission Quotidien, de Yann Barthès, sur TMC. Un rendez-vous durant lequel il passe au crible le look des célébrités avec une belle dose d’humour et d’ironie. Même le président de la République y passe. Jamais méchants, ni pédants, ses commentaires, grâce aux connaissances encyclopédiques qu’il possède sur le sujet, nourrissent la culture vestimentaire du spectateur. Ce garant du look masculin, qui connaît l’histoire du costume sur le bout des doigts, transmet volontiers ses précieux conseils pour se sentir à l’aise, bien dans sa peau et «être à sa place», comme il le dit souvent.

Un grand timide

On serait tenté de le décrire comme la version mâle de Christina Cordula, mais Marc Beaugé préfère parler de vêtements plutôt que de mode. Véritable bourreau de travail, celui qui se définit comme un grand timide et considère «être chiant et ennuyeux» possède un CV qui pourrait donner le tournis à la papesse de la mode, Anna Wintour.

Au fil de sa carrière multi-casquette, l’ancien rédacteur en chef des Inrockuptibles se mue en journaliste sportif pour So Foot et France Football, excelle en tant que spécialiste des phénomènes sociétaux et vestimentaires pour le supplément du Monde, M, GQ Magazine, mais aussi, à l’écran, sur Canal +, ou dans son magazine bisannuel, L’étiquette, paru pour la première fois en octobre dernier.

«Un homme doit essayer d’être intelligent, drôle, généreux et puis élégant. Dans cet ordre». Marc Beaugé

En 2014, il sort un livre, De l’art de mal s’habiller sans le savoir, qui relève, entre autres: «Est-ce bien raisonnable de relever le col de son polo? de nouer son pull sur ses épaules?» un essai qui remet en question certaines habitudes stylistiques pourtant très pratiquées. En 2016, alors qu’il est rédacteur en chef du magazine Doolitle, il publie L’École des parents, un ouvrage qui répond – avec l’aide de pédopsychiatres – à 100 questions sur l’éducation des enfants. Les thématiques sont piochées parmi les articles rédigés pour le magazine, dont: «Peut-on dire à son enfant qu’il est moche?» ou «Peut-on engueuler les enfants de ses amis?»

En parallèle, Marc Beaugé s’est associé au créateur canadien Isaac Larose pour lancer la marque de couvre-chefs Larose Paris. Les modèles sont fidèles à ses principes: «Nos casquettes et nos chapeaux sont pensés pour durer au-delà des modes et des tendances», peut-on lire sur le site du label. Et s’il faut parfois se caler sur les tendances, ce sera sous forme de collaboration: avec Jacquemus, Wanda Nylon et Missoni.

Peu porté sur les réseaux sociaux

«Moi, j’ai une névrose. Des listes de choses à faire retoucher, des idées de costumes, des graphiques, je note tout dans mon téléphone. Je suis clairement un cas inquiétant», déclarait-il au magazine en ligne Les Grands Ducs. Si le journaliste se sert de son œil affûté pour détecter le moindre fashion faux pas, il suit ses propres règles vestimentaires avec minutie, allant jusqu’à mesurer l’ourlet de ses pantalons avec une précision toute mathématique.

A l’instar de son look, Marc Beaugé a l’élégance de rester sobre et discret sur les réseaux sociaux. «Je m’expose assez peu, je ne me mets pas en photo: au fond, je trouve cela assez ridicule, la surexposition. Ridicule et peu élégant», confiait-il, toujours aux Grands Ducs. Sur son compte Instagram? Rien que des listes de suggestions d’associations d’accessoires et de looks, une photo d’archive d’une célébrité, la couverture de son nouveau magazine, mais aucun selfie tapageur. La grande classe.

En 3 chiffres

  • 1950-1960 Correspond à la décennie qui, selon Marc Beaugé, représente l’apogée du style masculin.
  • 70 000 Représente le nombre d’exemplaires de son magazine, L’étiquette, vendus lors du lancement.
  • 4 cm c’est la taille de ses revers de pantalons. Ni plus, ni moins.

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