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Interview: Vanessa Seward et sa collaboration chic (et accessible!) pour La Redoute

Vanessa collab redoute photo Stephanie Volpato

Élégante et intemporelle, le premier drop de la collection Vanessa Seward pour La Redoute vous enchantera!

© Stephanie Volpato

Vanessa Seward est sans doute la créatrice mode chouchou du moment. Après avoir fait ses armes, dans les années 90, chez Chanel, auprès de Karl Lagerfeld, elle devient directrice artistique chez Azzaro début 2000. Dès 2012, elle collabore avec A.P.C. avant de voler de ses propres ailes, en 2014. Avec sa marque, elle offrait aux femmes de vrais vêtements pour la vraie vie, l’allure en plus! La revoilà avec les silhouettes chiquissimes qui ont fait son succès, mais à prix abordable dans une collaboration avec La Redoute.

Interview Vanessa Seward
Vanessa Seward, la meilleure ambassadrice de son style. ©Stéphanie Volpato

FEMINA Quel regard portez-vous sur l’arrêt de votre marque?
VANESSA SEWARD
Le plus compliqué, c’est qu’elle marchait plutôt bien. On était très heureux parce qu’on avait une clientèle incroyable. Toutefois, pour aller plus loin, il aurait fallu investir beaucoup, ce qui n’était pas possible. De plus, nous l’avons lancée pile au moment où, dans la mode, les cartes étaient redistribuées, notamment dans la vente au détail et internet. C’est facile à analyser maintenant, avec le recul, mais sur le moment, c’était compliqué. Si c’était à refaire, je choisirais peut-être une croissance plus organique.

Que représente pour vous cette collaboration avec La Redoute?
Je suis ravie, car c’est une institution. Je connais la maison depuis que je suis arrivée à Paris, ado, dans les années 80. Je me rappelle que j’attendais toujours le catalogue avec impatience. À l’époque, c’était une des seules manières d’accéder aux créateurs, car ils étaient dans les premiers à faire des collaborations. Avoir un bon rapport qualité-prix, c’est pour ça que je trouve intéressant de travailler avec eux.

Parlez-nous de votre collection…
C’est un format plutôt inédit: il y a une trentaine de références au total, divisées en trois drops (fin août, début octobre et début décembre). Chaque thématique est temporelle. Je voulais que chaque étape ait sa propre identité, mais que l’on puisse mélanger toutes les pièces entre elles.

J’ai en quelque sorte fait une petite garde-robe composée de tous les indispensables de l’hiver.

Comment qualifiez-vous votre style?
Je n’aime pas les vêtements trop dessinés, avec trop de détails et qui éclipsent la femme. Je privilégie la coupe et la matière pour aller à l’essentiel. À travers mes vêtements, je ne cherche pas à déguiser. Je désire mettre la femme en valeur, lui insuffler de la confiance en elle. À la base, si je crée des vêtements, c’est par manque de confiance en moi. J’étais très timide, mais je voyais qu’un vêtement qui va bien peut changer une journée. C’est cette magie que j’essaie toujours d’atteindre.

Les références aux années 60 et 70 reviennent toujours dans vos collections, pourquoi?
Je trouve que c’est une période où il y avait un bon rapport entre féminité, sensualité et confort. Je déteste quand les femmes ont l’air déguisées. Ce qui me fascine c’est l’allure qui passe par le confort.

Je veux pouvoir marcher dans la rue, prendre le métro et avoir de l’allure. Ce n’est pas toujours évident, mais cela a été une de mes premières motivations.

Quel a été le plus grand challenge?
Je trouvais important qu’on puisse reconnaître ma patte. Il y a des astuces, des codes que j’applique et qui reviennent dans mon travail, par exemple les boutons ou les ganses. Créer une identité c’est toujours un équilibre entre des choses qu’on répète et des nouveautés qu’on apporte.

Quelle est votre pièce préférée?
Je suis vraiment une fille à trench! J’en ai beaucoup et j’adore ça, mais ça me navrait toujours qu’il n’y ait pas de capuche. Pourtant, on porte un trench quand il pleut, non? Donc j’en ai fait un avec une capuche!

C’est quoi être chic en 2019?
Je trouve qu’être confortable tout en gardant une allure, c’est moderne. Le danger du sportswear, c’est qu’à force d’être confortable, on s’avachit! C’est plus compliqué de rester chic. Il faut donc trouver le bon mélange. Et cela veut dire également ne pas subir la mode.


Justement, quelle est votre vision de la mode actuelle?
Je pense que c’est bien de ralentir un peu. En tant que créatrice, c’est génial de pouvoir travailler sur une collection de trente modèles. Le fait d’être une fashion victim commence à s’essouffler. Les gens préfèrent qu’il y ait une histoire derrière un vêtement et veulent pouvoir le garder longtemps, quitte à investir un peu plus. C’est le cas de ma collection. Elle est accessible et a été pensée pour qu’on puisse garder les pièces d’une saison à l’autre. Aujourd’hui, il y a une véritable prise de conscience, notamment autour du fait que la mode est une industrie polluante.

Quels sont vos projets?
Je prends vraiment mon temps. J’ai besoin de digérer et de réfléchir à ce système de la mode en mutation. Je veux que mes projets soient justes et collaborer avec de gens que je respecte. Travailler avec La Redoute est un plaisir et je vais continuer, une collection pour l’été est déjà prévue. C’est très important, car sans travailler du tout je serais devenue dingue.

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