
Cela est peut-être dommage, mais sous nos latitudes, les femmes tiennent à être efficaces, rapides, performantes, jusque dans leurs rituels de beauté. L’Européenne passe ainsi, en moyenne, une vingtaine de minutes seulement dans sa salle de bains. Et elle privilégie un soin sensé tout faire: raffermir, s’attaquer aux rides, densifier, protéger la peau des radicaux libres et des dégâts environnementaux. Elle rêve d’une crème unique, facile à utiliser, et qui comble tous ses besoins... Rien à voir avec l’Asiatique qui se prélasse près de deux heures dans sa salle de bains, cumulant avec passion, le matin et le soir, des couches de produits très spécialisés.
Estée Lauder ne s’est donc pas trompée en lançant son tout nouveau soin global spécialement destiné aux Européennes. Ses tests consommatrices se sont avérés d’ailleurs très concluants. A l’ère de la globalisation, la cosmétique a ainsi choisi de mieux se distinguer. Conscients des préoccupations très différentes – les rides de ce côté du monde, les taches pour l’Orient, une protection très forte en Amérique –, les labos commencent à concocter des propositions ciblées. Et parce qu’il représente plus de 50% du chiffre, le soin anti-âge est au cœur de cette recherche.
Des besoins spécifiques
Si certaines textures différaient selon les différentes parties du monde, il était fort rare jusqu’ici que le marché cible spécifiquement les peaux européennes. (En revanche, depuis des dizaines d’années déjà, les soins dits «éclaircissants» sont réservés aux Japonaises, Coréennes et autres peaux à dominante jaune.) Directrice de la Recherche Biologie Cutanée chez Estée Lauder, Nadine Pernodet détaille: «Nous savons que la pollution a un fort impact sur le processus de vieillissement. Elle est négative pour tous les types de peaux. Néanmoins, l’effet sera différent selon les ethnies: les Asiatiques développent, dès 35 ans, des taches de sénescence, alors que celles-ci n’apparaissent guère, sur une peau européenne, avant la cinquantaine.
La peau blanche, par contre, va souffrir d’une détérioration plus importante du collagène et de l’élastine, avec une apparition plus rapide des ridules et des rides. Quant aux peaux noires, elles sont sujettes à des inflammations, d’où la nécessité de calmer. Tout cela nous a décidés à aller vers plus de spécificité.» Les Européennes vont lui dire merci, elles qui sont 25% à regretter de ne pas disposer d’un soin qui leur convient, qui «fait tout».
«Si dans l’avenir, continue la scientifique, les laboratoires identifient des besoins spécifiques à telle ou telle ethnie, liés au climat, au soleil, à la pollution, ils viendront avec des solutions sur mesure.» Côté textures, les différences existent aussi: en Europe, on aime qu’elles soient riches (mais pas collantes du tout), en Asie, on apprécie les lotions légères (qui permettent l’addition des soins), et en Amérique, on vote pour du light.
Gène stimulé
Questionnée sur l’actif qui promet cette solution globale attendue par les Européennes, Nadine Pernodet s’attarde sur l’extrait de bambou noir (technologie IntuiGen) capable de stimuler le gèneNRF2. Ce gène joue le rôle de «commutateur» principal pour activer les nombreuses fonctions anti-âge de la peau, fonctions qui, on s’en doute, perdent de leur potentiel au fil du temps. «On peut comparer ce système à celui du commutateur d’une fabrique automobile. Toutes les machines ont une fonction poursuivant un objectif: construire une voiture. Avec le temps, certaines machines ralentissent. Elles ne permettent plus de répondre à l’objectif. Sauf s’il existe un relais pour les réactiver.» Dans la peau, le gèneNRF2 remplit cette fonction. Son rôle est essentiel et la marque américaine est la première à travailler sur son activation.
Grande première aussi chez Yves Saint Laurent: la marque exploite les connaissances sur la glycobiologie. Cette science a nécessité pas moins d’un siècle de recherche, et valu aux scientifiques sept Prix Nobel. Après le décodage de l’ADN en 1953, celui des protéines dix ans plus tard, la glycobiologie ou science des glycanes, s’avère une mine pour la connaissance des mécanismes cellulaires et, partant, le développement d’une cosmétique ciblée.
Présents, notamment, à la surface des cellules et indispensables à leur connexion, les glycanes sont des clés capables de déverrouiller les cellules pour libérer leur potentiel. Le verrouillage se produit avec l’âge, compromettant ainsi le processus de régénération cutanée. S’appuyant sur un comité d’experts en glycobiologie – scientifiques, spécialistes en biologie cutanée, dermatologues – les laboratoires de la marque Yves Saint Laurent ont développé un complexe unique, construit autour d’un trio de glycanes et conçu comme une clé cellulaire. Au coeur de la ligne Forever Youth Liberator, il permet de déverrouiller l’accès aux cellules et de relancer ainsi les fonctions jeunesse de la peau. Et cela dans des textures sublimes dont une cire microcristalline pour la crème.
Ressort activé
C’est aussi les avancées de la recherche qui ont permis aux scientifiques de Shiseido de vérifier la fonction «ressort» des fibres élastiques présentes dans des facettes cutanées du derme. Des fibres qui s’altèrent avec l’âge au point de devenir plates. Conséquence: la texture de la peau se détériore, rendant les rides plus apparentes. Il convient donc d’agir pour renforcer la production de ces fibres élastiques spécifiques. Mission réussie grâce à un complexe, composé d’une superlevure bio, d’extraits de framboise et d’acide hyaluronique pour maintenir un taux optimal d’hydratation.
Redonner aux fonctions naturelles une nouvelle «vie», c’est aussi la mission de la toute nouvelle ligne Multi-Régénérante de Clarins dont les labos misent, plus que jamais, sur des actifs végétaux pour consolider les connexions entre les fibres et les cellules, favoriser la synthèse de collagène et agir sur l’élastine. Outre des extraits de banane verte bio et de thymcitron, on y retrouve l’incontournable ingrédient phare de la cosmétique: l’acide hyaluronique.
Quant à Chanel et ses crèmes Hydra Beauty, elle ambitionne d’hydrater, constamment, en profondeur, de restaurer la barrière cutanée et d’offrir un maximum de protection grâce à un extrait de camelia, fleur star de la maison, et de gingembre bleu, antioxydant hors pair.
Et pour finir, un vrai cocorico! Grande primeur en Suisse dans les produits du Dr Levy, dermatologue au fait des dernières découvertes en termes de cellules souches, avec des cellules souches de racine d’argan. Jamais utilisées en cosmétique, associées à des cellules souches de pomme et à un complexe d’acide hyaluronique, vitamines, peptides, elles garantissent une régénération qui enchante toutes celles qui l’ont testée depuis la sortie récente du sérum et de la crème.
9 soins «tout en un» anti-âge
La marque | Les actifs | Ses points fors | On vote pour... | |
Estée Lauder Revitalizing Supreme Global Anti-Aging. 84 Sfr. les 30 ml. |
En plus de l’extrait de feuilles de bambou noir de l’acide hyaluronique, des extraits d’orge, de la caféine. |
Le concept. Un soin 24 heures, sur mesure pour les peaux caucasiennes. |
La technologie, la texture, le rapport qualité-prix! |
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Chanel, Hydra Beauty Crème. 98 Sfr. les 50 ml. |
Extraits de fleurs dont le gingembre bleu de Madagascar aux vertus stimulantes et antioxydantes reconnues depuis des millénaires en Inde et en Chine. La Recherche Chanel isole ses molécules actives pour une plus grande efficacité. |
Le développement, dès 2004, d’une filière d’approvisionnement dans la forêt de Vohimana qui garantit l’excellence des matières premières tout en offrant à la population locale une activité économique complémentaire. |
L’engagement de la marque auprès de l’ONG«L’homme et l’environnement» en faveur de cette forêt clairsemée que la culture sur brûlis avait, petit à petit, consumée. |
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Yves Saint Laurent, Forever Youth Liberator. 109 Sfr.Les30 ml. |
Un trio de glycanes, ces «clés» susceptibles de faciliter la régénération des cellules cutanées. |
Ultraperformante, design parfait… une ligne très complète parmi laquelle ce sérum à pipette doseuse pour un maximum d’effet sans gaspillage. |
Les promesses rendues possibles par une excellente connaissance de la glycobiologie. Et des textures vraiment innovantes. |
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Clarins, Multi-Régénérante Jour. 109 Sfr. les 50 ml. |
Extraits végétaux bio et acide hyaluronique. Avec, dans la crème raffermissante nuit, la présence de trois peptides pour optimiser les mécanismes de régénération optimaux durant la nuit. |
Des textures dans une sensorialité unique développée grâce à un partenariat avec l’Ecole de Biologie Industrielle de Cergy et l’Ecole Nationale Supérieure des Arts et Industries Textiles de Roubaix. |
Une texture velours incroyable. Et une réelle évolution par rapport au premier soin multi-régénérant, star de la maison. |
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Shiseido, Bio-Performance, crème super revitalisante. 140 Sfr.les 50 ml. |
Un complexe fait d’acide aminé (déjà présent dans le collagène), de superlevure + la dernière génération d’acide hyaluronique bio dans une texture comme savent en concocter les Japonais. |
La recherche Shiseido, toujours exemplaire, en termes de régénération. |
Le travail de fourmis entrepris pour produire la meilleure réponse anti-âge. Ici 4000 combinaisons d’ingrédients ont été testées pour trouver la plus efficace pour stimuler la vigueur des fibres élastiques. |
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Lancôme, Renergie Multi-Lift. 149 Sfr. les 50 ml. |
Un complexe tenu secret qui promet de renforcer durablement le réseau des strates de la peau de l’épiderme à l’hypoderme. Pour un effet «lifting». |
Une technologie Multi-Tension active sur les collagènes du derme et de l’hypoderme, dont dix connecteurs clés cutanés. |
Un effet «mise en lumière» obtenu grâce à une cartographie effectuée sur 2900 femmes dans 10 pays. Une texture magnifique, comme la senteur. Accord délicat de rose, pivoine sur fond de musc et de bois. |
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Dior, Capture RX Sérum record correction rides profondes. 165 Sfr. 50, les 50 ml. |
De l’extrait de galanga (famille du gingembre) pour agir sur les fibroblastes et produire plus d’acide hyaluronique + un dérivé de la vitamine E pour protéger les cellules souches épidermiques. |
La recherche de Dior, qui, dès 2007, s’appuyait sur les découvertes en matière de cellules souches. |
La double concentration en actifs du sérum, et des textures divines. |
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Sensai, Prime Solution. 178 Sfr. les 75 ml. |
De la soie de Koishimaru qui favorise la production d’acide hyaluronique au niveau des cellules dermiques et épidermiques. |
Le pouvoir de cette soie, très particulière, qui dynamiserait, jusqu’à 90%, la synthèse de l’acide hyaluronique représentant 75% de l’épaisseur du derme mais déclinant avec l’âge. |
La texture qui d’une consistance laiteuse se transforme en un sérum transparent et très prometteur. |
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Dr Levy Switzerland, Sérum Activateur. 430 Sfr. Les 30 ml. |
Cellules souches de racines d’argan, de pommes suisses, omégas 3, peptides, vitamines A, C et E + acide hyaluronique. |
L’utilisation de cellules souches végétales en doses ultraconcentrées. Et l’encapsulage double de l’argan pour une meilleure pénétration. Et des flacons airless (élégants) de la dernière génération en provenance de Corée du Sud. |
L’énergie déployée par le dermatologue pour créer deux soins qui apportent réellement du nouveau à la cosmétique. A suivre en fin d’année: une crème contour des yeux. |
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