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Chimie ou alchimie?

Beauté: comment décrypter la composition d'un produit

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Silicones, conservateurs, perturbateurs endocriniens, huiles essentielles, actiifs végétaux ou au contraire, issus de la pétrochimie: à force de s'y intéresser, on finit par savoir ce que l'on veut - et surtout ce que l'on ne veut plus - se mettre sur la peau.

© iStock

Pour certaines, c’est devenu un réflexe: passer au filtre des applications type Yuka ou celle de notre Fédération romande des consommateurs (FRC) les produits de beauté avant de les utiliser. Si ces outils donnent une bonne indication de la fiabilité du produit, ils fonctionnent selon des critères généraux qui peuvent parfois passer à côté des effets indirects. Un produit naturel peut être ainsi mal noté parce qu’il contient des huiles essentielles. A l’inverse, un ingrédient peut obtenir un logo vert car non nocif pour la peau, alors que son impact sur l’environnement est discutable, comme le silicone et tous les microplastiques, polymères, PEG, etc.

L’ordre d’importance

Par souci de compréhension, les ingrédients entrant dans la composition de tout produit de beauté sont soumis à une réglementation, la liste INCI (pour International Nomenclature of Cosmetics Ingredients). Sur l’étiquette, ils apparaissent par ordre d’importance décroissant, ce qui donne une idée de leur proportion, même si le fabricant garde secret sa formule.

Dans les crèmes – le plus souvent des émulsions – le premier ingrédient est sans surprise l’eau, suivie d’un corps gras. La suite est, elle, parfois étonnante. L’actif star mis en avant par la marque apparaît parfois en très petite quantité. Le dosage est souvent subtil, et un ingrédient n’a pas besoin d’être très concentré pour être efficace. Mais il y a quand même un problème s’il apparaît après les conservateurs ou le parfum.

Cette liste s’avère utile pour les personnes allergiques, par exemple à un conservateur, une huile essentielle ou encore un émulsifiant. On peut également repérer les dérivés d’huile de palme, les dérivés de la pétrochimie, les perturbateurs endocriniens et tous ces indésirables. Mais comme ni vous ni moi ne sommes chimistes, il faut aller chercher l’information ailleurs. De nombreux sites permettent de vérifier la provenance et la toxicité des substances. Le livre de la journaliste allemande Rita Stiens, La Vérité sur les cosmétiques, sorti en 2005, fait toujours office de bible. Il est devenu depuis 2009 un site Internet avec une base de données complète et de nombreux articles très intéressants.

Les faux ennemis

La tendance actuelle vise à raccourcir les formules, y compris dans les marques de luxe et dans la dermocosmétique, ce qui facilite le décodage. Et à force de s’y plonger, on finit par devenir expert. On repère les faux ennemis, comme le sodium benzoate ou le potassium sorbate, dont le nom barbare cache d’excellents conservateurs sans danger, utilisés en bio. L’alcool est souvent décrié, il est pourtant d’origine végétale, issu de la betterave ou du blé. Il est utilisé comme conservateur, par exemple dans les produits pour bébé Weleda ou dans le nouveau spray thermal Eau de Lavey.

Par souci de transparence, des marques comme Garnier indiquent désormais directement sur l’étiquette l’origine des composants. Car le green washing est hélas encore bien présent. Comme le relevait ironiquement Cyrille Laurent, ancien chercheur en biologie cellulaire et célèbre youtubeur, les arguments type «97% de naturalité» tamponnés sur les pages de pub ne veulent rien dire! A vous et nous de creuser un peu et d’acheter en connaissance de cause.

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