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«Le yoga a bouleversé ma vie»

Temoignage le yoga a bouleverse ma vie

La baroudeuse insouciante qu'était Meret s'est peu à peu transformée, via le yoga et son ouverture aux autres.

© Werner Tschan

Assurer le bien-être des gens qui m’entouraient est une question centrale dans ma vie. Très tôt, j’ai voulu que tout le monde autour de moi soit en bonne santé, physique, mentale et émotionnelle. Toutefois, il m’a fallu parcourir bien des kilomètres et connaître bien des aléas pour me rendre compte que ce que je croyais être un simple sentiment constituait le cœur de mon existence.

Née à Berne, c’est peut-être mon père, directeur de l’Office suisse de la navigation maritime, qui m’a transmis le virus du voyage. En tout cas, dès l’adolescence, je ne tenais plus en place, une énergie que je tentais de canaliser par une pratique intensive du sport. Du coup, le lendemain de l’obtention de ma matu, je suis partie pour trois mois comme hôtesse sur un bateau de croisière, qui emmenait des touristes allemands et anglais visiter la Méditerranée et le Portugal. L’équipage, lui, était napolitain et ce mélange de culture m’a tout de suite parlé.

C’est pourquoi, à mon retour, j’ai choisi un cursus en communication à l’Università della Svizzera italiana, à Lugano. C’était l’occasion de voir du pays et d’apprendre une nouvelle langue.

Parallèlement, j’avais fait un peu de mannequinat et je me suis dit que je pourrais peut-être voyager grâce à ça. Comme Milan était tout proche, j’ai fait le tour des agences. Ça n’a pas été si facile, mais j’ai décroché quelques contrats. Comme je me débrouillais, j’ai décidé de faire la même chose en Allemagne, puis à Londres. Une fois dans le système, ça devenait plus simple. J’ai ainsi voyagé vers Hambourg, Munich, Le Cap ou Athènes.

Un jour, à Paris, une amie dont le compagnon était footballeur professionnel me présente son manager, qui était aussi celui d’une des deux sœurs Williams. Ils étaient en compagnie d’un responsable de Nike, qui sponsorisait les deux athlètes. La conversation est tombée sur le tennis, et comme j’ai été classée au niveau suisse, ils ont vu que je connaissais un peu le sujet. Justement, ils cherchaient une hôtesse parlant un peu toutes les langues pour le prochain US Open, à New York. J’étais encore une grande fan de tennis, j’ai dit oui.

Ambiance survoltée

C’est ainsi que j’ai débarqué dans la Grande Pomme, seule, à 23 ans. Je pensais y passer deux semaines, j’y resterai huit ans! En quelques jours, je suis tombée amoureuse de l’énergie incroyable que dégageait la ville. C’était ici que je voulais vivre. Ça n’a pas été sans mal. La concurrence y est impitoyable. On passe une grande partie de sa journée à sauter de métro en métro, à faire la queue et à s’entendre dire que non, ça ne convient pas. On finit par faire mille et un boulots, comme un peu tout le monde. Lorsque je décrochais du travail, c’était surtout comme hôtesse ou House Model, même si j’ai eu la chance de faire plusieurs campagnes pour Lise Charmel et travaillé pour Vogue India.

C’est dans cette ambiance survoltée que j’ai créé, avec une amie, la fondation Models Against Addictions. Beaucoup de gens vraiment intéressants que je côtoyais alors se sont détruits via l’alcool, la drogue ou les médicaments. C’était une manière de profiter de l’aura des mannequins pour attirer l’attention du monde sur le problème.

C’est dans ce processus que j’ai découvert le yoga. Le côté Ômmm et encens, pour la jeune fille sportive et un peu hyperactive que j’étais, m’a paru un peu bizarre. Mais après ce premier cours, je me suis tout de suite sentie mieux. Je respirais enfin. Du coup, j’ai changé de professeur pour quelque chose d’un peu plus physique. L’impact sur ma vie a été déterminant. Très vite, je me suis calmée, j’ai mieux dormi aussi.

C’est même devenu une passion! J’en faisais 3 heures par jour et me suis mise à organiser des voyages d’un mois ou deux en Inde, dans un ashram, plusieurs fois par année.

Seulement, mes parents vieillissaient et le mannequinat ne durerait pas toujours. Pour me rapprocher d’eux, j’ai déménagé à Berlin où j’ai entrepris une formation en médecine chinoise. Ce concept, basé sur l’harmonie, venait compléter l’envie d’équilibre exprimée par le yoga. Et puis, mon père est tombé gravement malade et je suis revenue à Berne pour les entourer, lui et ma mère. Sa mort et le deuil qui l’a suivie ont été une expérience très profonde.

Suite à ça, je suis partie à Bali suivre une formation de professeur de yoga. Pendant six mois, j’en ai fait matin, midi et soir, mais toujours dans une optique de développement personnel et de partage avec les autres, pas pour en faire un plan de vie. Au retour à Berne, je travaillais dans une salle de gym, lorsqu’on m’a demandé de remplacer au pied levé un professeur de musculation. Je leur ai dit: «Non, mais si vous voulez, je peux donner un cours de yoga, j’en fais depuis 18 ans.» C’est comme ça que tout a commencé. Le groupe comptait une dame de 94 ans et une jeune fille de 18 ans. J’ai adoré faire ça. Comme mon amour pour New York, la passion de partager avec les autres venait de me prendre par surprise.

Gérer ses émotions

La somme de mes expériences s’est alors cristallisée d’un coup: la communication, mon parcours autour des addictions, la médecine alternative et le yoga mis au service du mieux-être intérieur. C’est pour ça que j’ai appelé mon entreprise Inner Management Yoga. Désormais installée à Lausanne, je travaille dans un milieu très international sur la gestion du stress, la concentration. Plus largement, les managers doivent pouvoir contrôler ce qui se passe à l’intérieur d’eux-mêmes, avant de pouvoir plus efficacement communiquer avec l’extérieur.

Parallèlement, je travaille sur l’amplitude de mouvement et la prévention des blessures avec les joueurs du Lausanne Hockey Club. Aujourd’hui, je crois toujours profondément que s’il faut prendre soin de soi, il faut aussi prendre soin des autres. Toutefois, pour avoir cette force, il faut savoir gérer son corps, son esprit et ses émotions.

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