Chronique sexe
Sexualité: Préliminaires, un terme à bannir?
«Et là, il m’a sorti un «est-ce que tu aimes les préliminaires?» et je me suis dit: oulah, c’est pas gagné pour la révolution sexuelle!» Quand bien même l’intention derrière ce genre de questions peut être bonne et enjaillante, l’utilisation du terme «préliminaires» devient considérée comme un red flag par de plus en plus de personnes sexuellement actives. Mais pourquoi donc?
Si cette dernière pratique reste souvent appréciée, elle n’a cependant pas à être d’office le «clou du spectacle», ni un passage obligé. On peut vivre du très bon sexe sans la pratiquer, d’autant plus quand l’on sait que les pratiques orales et manuelles amènent souvent plus de plaisir et d’orgasmes qu’elle, quel que soit notre genre!
Par ailleurs, le terme préliminaires est une forme de «fourre-tout» ôtant les lettres de noblesse de tout ce qu’il pourrait recouvrir… Alors, dans les activités pré-lit(minaires), qu’est-ce que l’on a envie de mettre? Qu’est-ce qui nous rend disponible à la gaudriole, sous toutes ses formes?
Se défaire des scripts normatifs
Certaines personnes ont besoin de temps de qualité passé ensemble, du temps intentionnel et non pas incidentel. D’autres aimeront les «ainsi dentelles», la préparation des corps en vue de la rencontre: douche, soin, parfums, outfit de mise (avec ou sans sous-vêtement d’ailleurs, la coquinerie ça ne se commande pas). S’apprêter. Se réjouir. Anticiper. Se projeter. Se souvenir des sensations déjà connues, imaginer les nouvelles possibles.
Laisser nos êtres sensibles et sensoriels reprendre le dessus, ou le dessous, ou le côté, parce qu’on s’en fout. Parce qu’on ne veut plus de hiérarchie entre les pratiques, et que l’on souhaite que le plaisir soit la seule boussole de l’instant.
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