Chronique sexe
Sexualité: La lascivité, un appel à plus de paresse
«Ah mais cette chaleur et cette lumière estivales, quelles merveilles, ça me met tous les sens en éveil!» De la senteur des tilleuls embaumant certaines places aux couleurs des fleurs – ces sexes offerts – sur les buissons ardents, la saison n’appelle-t-elle pas à se mettre au diapason, et à laisser la lascivité prendre le dessus? Celle-ci n’est-elle pas la porte d’entrée de l’extase, de cette jouissance globale et englobante, transcendante, que tant recherchent dans la sexualité?
Se laisser aller à la sensorialité
La lascivité, c’est l’appel à plus de lenteur, de douceur et de lubrique paresse. C’est une posture habitée, un positionnement intérieur qui rayonne à l’extérieur, une manière d’être au monde dans l’ouverture et le plaisir. Alors oui, parfois, cela fait peur. Cela crée des envies, et des envieux-ses: «Comment ose-t-on se laisser ainsi aller à la sensorialité? C’est indécent!»
Et terriblement déroutant. On change de cap. On oublie le travail, les obligations, pour se laisser prendre par les sensations – et son amant-e. On se pose en terrasse, on pose le regard, on appuie les gestes. On devient appel à la caresse, une figure de la Papesse qui aurait laissé ses livres, ne portant sur elle plus que l’essentiel: l’être sensoriel.
Adieu l’intello, bonjour les lolos, adieu les blablas, bonjour la délicatesse de ces fesses, adieu la sécheresse des heures de labeur, bonjour l’humidité du moment de la bourre. Parce que calme, luxe et volupté ne sont pas forcément antagonistes avec l’humour – ou que dans tous les cas, ça fait un bon tri.
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