Chronique sexe
Sexualité et VIH: Vivre avec une séropositivité en 2024
Le 1er décembre, certaines gens fêtent le 1er dimanche de l’avent. Et s’il y avait également d’autres choses à célébrer? En cette Journée mondiale de lutte contre le sida et le VIH, profitons de défaire quelques croyances, de visibiliser les victoires face au virus, et de mettre en lumière les réalités actuelles (dans nos contrées privilégiées du moins) d’une vie avec le VIH!
Même si cela reste un choc de découvrir sa séropositivité, que cela bouleverse d’imaginer sa vie dépendant d’une pilule, les perspectives sont actuellement rassurantes. Sous trithérapie, le virus peut devenir indétectable et intransmissible, y compris lors des relations sexuelles, rouvrant ainsi des horizons de plaisir, l’esprit plus tranquille.
De plus, la qualité et l’espérance de vie redeviennent équivalentes à celles de la population générale, ce qui permet de se projeter, d’imaginer des projets à long terme, de vivre une éventuelle parentalité et une vie épanouie et riche sans l’épée de Damoclès que la maladie a pu être. Adieu les imaginaires à la Philadelphia ou aux Nuits fauves, bonjour aux récits plus actuels, où la vie prime sur le drame!
Des récits inspirants pour dépasser la stigmatisation
Mais… où les trouver? Le site Positive Life propose justement des témoignages inspirants. Partager son statut reste un enjeu: la stigmatisation et les croyances dépassées perdurent, engendrant parfois rejet et isolement.
Car vivre avec le VIH, aujourd’hui, c’est surtout vivre. C’est avoir de l’énergie pour faire les choses. C’est pouvoir garder son corps comme allié. Pouvoir laisser, une fois le choc passé et le traitement mis en place, le désir reprendre place – et les corps se rencontrer, sans la crainte de transmettre le virus. Quand bien même tout cela peut sembler tenir à un fil – à une pilule – les possibles sont là. Bien entendu, le VIH n’étant pas la seule IST existante ni la plus courante, mieux vaut sortir (ou rentrer en l’occurrence) couvert, couverte – même sous PrEP pour les personnes séronégatives – quand on ne connaît pas les partenaires!