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Chronique sexe

Les neurodivergences et leur impact sur la sexualité

Les neurodivergences et leur impact sur la sexualité

«Chaque divergence possède ses enjeux, et chaque personne aura ses besoins particuliers pour faciliter la connexion dans la sexualité.» - Romy Siegrist

© PETITES LUXURES

Le 10.10, c’est la journée internationale des troubles dys* (comprenant par exemple la dyslexie, la dysphasie, la dyscalculie et la dyspraxie, mais pas la dysfonction érectile – bien essayé). L’occasion pour moi de parler des neuroatypies, qui regroupent aussi notamment les troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H), les hauts potentiels intellectuels (HPI), l’hypersensibilité et l’autisme.

Souvent habitées d’un sentiment d’être en décalage avec les autres, d’être «trop» ou «pas assez», parce que les sensations sont intenses, le rapport aux codes sociaux particulier, l’implicite pas toujours compris, l’attention filante, l’intérêt pour la sexualité très ou peu présent (ce n’est pas parce que l’on «diverge» que l’on pense au cul)… ces personnes ont généralement une estime de soi proche d’un thermomètre à La Brévine en hiver: oui, c’est froid.

Entre frustration et anticipation négative des rapports intimes

Ces spécificités neuronales se montrent aussi dans la chambre, le cerveau étant le chef d’orchestre de notre sexualité. D’ailleurs sur ce point-là, certaines ont plutôt l’impression d’avoir affaire à une guggenmusik éméchée qu’à un ensemble symphonique calibré – ce qui peut amener passablement de frustration chez soi et chez l’autre, et une anticipation négative des rapports intimes.

Premier point important: on ne va pas pouvoir être autrement. Auto-compassion, indulgence et bienveillance sont donc de mise: l’enjeu est d’apprendre à faire avec ce fonctionnement (parfois avec l’aide de pros) plutôt que de chercher à aller contre les sensations, émotions ou pensées présentes! Chaque divergence possède ses enjeux, et chaque personne aura ses besoins particuliers pour faciliter la connexion dans la sexualité. Cela étant dit, trois axes peuvent être suggérés: la sensibilité, le toucher, la mise en pratique.

Question sensorialité, il peut être bon d’identifier quels sens sont facilement surstimulés: repérer cela permet d’adapter la situation (par ex. lumière tamisée, bannir les parfums, choisir des tissus doux, mettre un fond sonore pour être moins dérangée par les bruits des corps…).

Pour ce qui est du toucher, explorer quelle pression (légère ou au contraire appuyée) est préférée – ou parfois juste nécessaire ou à éviter –, quelles vitesse et amplitude des mouvements permettent d’être dans du plaisir, et de rester «présent» au moment. Quant à la pratique, pour certaines personnes, suivre un scénario ou être dirigées (à la baguette pour les kinksters) facilite les choses. Et quand – THADA! – c’est l’attention qui file au septième ciel: vive la respiration.

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