Chronique sexe
La peyronie, une maladie inflammatoire de la verge
Novembre est arrivé, et pour suivre le courant de «Movember», c’est l’occasion de parler de la santé mentale et sexuelle des personnes ayant des pénis! Aujourd’hui, nous parlerons plus particulièrement de la santé de cet appendice. Au menu, non pas l’apéro, mais La Peyro…nie! Moins fun, je vous le concède. Cette maladie inflammatoire de la verge atteint environ 9% de la population, et apparaît majoritairement entre 40 et 60 ans, amenant dans un premier temps généralement des douleurs à l’érection, puis sur la longue une courbure plus ou moins intense du pénis. En gros, on peut passer d’abord d’une verge qui devient «spéciale point G ou P» (voyons le bon côté des choses) à une courbure si radicale qu’il devient impossible de pénétrer (bien moins fun).
Cette courbure est causée par une ou des plaques de tissus cicatriciels qui se forment généralement sur le «dos» de la verge (donc «le dessus» quand on est debout) et qui peuvent être souvent senties/identifiées au repos. L’origine de la maladie reste peu claire, mais certaines prédispositions génétiques ainsi que des pratiques ou positions pouvant amener des microlésions sont soupçonnées.
Prise en charge médicale nécessaire
Si dans certains cas de personnes jeunes, des rémissions spontanées existent, usuellement une prise en charge médicale est nécessaire pour soigner les symptômes et/ou limiter son évolution (notamment par voie médicamenteuse, par injections, ou par opération dans les cas les plus lourds). À noter que d’autres approches du traitement des cicatrices peuvent également faire leurs preuves pour «adoucir» les plaques et limiter leur impact.
Si la maladie est la plupart du temps bénigne et sans douleur (du moins une fois la ou les poussées inflammatoires passées), elle peut néanmoins amener à une dépression, car elle affecte l’image de soi, et cela est d’autant plus le cas quand elle touche à la qualité de vie sexuelle. Alors, en cas de douleurs répétées à la bandaison ou si une courbure apparaît, n’attendez pas trop avant d’en parler votre médecin!