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Chronique sexe

Écosexualité: ressentir davantage la nature pour décupler son plaisir

Ecosexualite ressentir davantage la nature pour decupler son plaisir PETITES LUXURES

«Au-delà des politiques de consommation, il est aussi essentiel de remettre du plaisir, du désir, au centre de notre relation avec la Terre (...) Effleurer l’herbe. Se laisser caresser par le vent. Sentir les rayons du soleil nous pénétrer.» - Romy Siegrist

© PETITES LUXURES

«Oh ben c’est pas parce qu’on aime un arbre qu’il faut détester la forêt hein!», grand adage des personnes adeptes de l’appréciation esthétique, et de la séduction aussi quand elles sont en relation. Mais trouver que certaines personnes sont «de belles plantes», fait-ce de soi une personne écosexuelle? Pas vraiment.

L’écosexualité est un mouvement principalement visibilisé par Beth Stephens et Annie Sprinkle, artistes féministes, notamment prof d’uni pour la première et sexologue pour la deuxième, fondatrices de l’E.A.R.T.H. Lab en Californie (qui n’est pas un lieu de débauche où des hurluberlus jouent aux caniches excités sur des buissons, je vous vois venir).

L’idée principale du mouvement écosexuel est de transformer notre rapport à la planète, de ne plus la penser comme «Terre-mère», mais comme «Terre-amante», avec qui l’on collabore, et non que l’on exploite – assez de l’ingratitude des enfants, place aux plaisirs des sens. Il y a certes également un lien concret – ou «terre à terre», car c’est de mise – entre l’écologie et la sexualité en tant que telles: notamment parce qu’il est important d’opter pour des choix de protections, lubrifiants, sex-toys et contraceptifs moins nocifs pour l’environnement.

Mais au-delà de ces politiques de consommation, il est aussi essentiel de remettre du plaisir, du désir, au centre de notre relation avec la Terre. Savourer la nature. Se fondre dans l’onde. Sentir notre corps être porté, bercé par l’eau. Rendre la pareille.

Meilleure communion

Se frotter aux arbres, tels des Baloos heureux (oui, il en faut peu). Effleurer l’herbe. Se laisser caresser par le vent. Sentir les rayons du soleil nous pénétrer. Être (é)pris de l’intensité des couleurs, de l’harmonie des arrangements, de la beauté du Vivant. Sentir la gratitude nous remplir. L’exprimer. Travailler, en fait, à nourrir cette relation précieuse, et non pas la vampiriser.

Tout cela peut mener à repenser notre place et les conséquences de nos choix de vie et de systèmes sociaux, sexuels et amoureux, dans l’optique d’une meilleure communion entre les mondes humain et non humain – même si cette distinction est ma foi bien poreuse, surtout si l’on pense à toutes ces bactéries qui travaillent à notre bon fonctionnement et qui colonisent notre colon, tel Christophe…

Alors si l’écosexualité fait écho en vous, faites l’amour à la Terre.

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