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Chronique sexe

Diversité de genre et sexuelle: quand sortir des normes est aussi un droit

Diversité de genre et sexuelle: quand sortir des normes est aussi un droit

«Combien de violences et de morts liées à la LGBT-phobie devrons-nous encore compter (et quand pourrons-nous enfin les répertorier comme telles?) avant que la diversité soit reconnue comme normale?» - Romy Siegrist

© PETITES LUXURES

«Versités». Pardon, je commence directement avec un jeu de mots digne d’un enfant de 6 ans (je subis peut-être l’influence du mien). Si «variété» et «diversité» sont pourtant des synonymes, nous conviendrons qu’il y a des domaines où «la variété» est «populaire» (notamment en chanson), et que «la diversité» l’est moins, en tout cas en ce qui concerne les identités de genre et les sexualités (cisgenralité, hétérosexualité et coït faisant normes).

Combien de fois entendrons-nous que les transidentités (et surtout la non-binarité) sont des «effets de mode»?

Que les «lobbys LGBT» qui militeraient notamment pour des représentations (réalistes) de la diversité d’orientations sexuelles et affectives à l’écran voudraient transformer les enfants en homos ou en gouines? Combien de violences et de morts liées à la LGBT-phobie devrons-nous encore compter (et quand pourrons-nous enfin les répertorier comme telles?) avant que la diversité soit reconnue comme normale, à l’instar de ce que nous apprend l’exposition temporaire «Queer» au Musée d’histoire naturelle de Berne?

Sexplorer au-delà des cases

Parce qu’être gay en 2022 n’est encore pas toujours gai, et qu’«en voir de toutes les couleurs» ne devrait pas faire référence à de la souffrance, mais plutôt, au contraire, au spectre des possibles qui naît de la rencontre de la lumière et de la matière – tout humaine qu’elle soit.

Les rencontres sont parfois déstabilisantes, la vie bouleversante, et pouvoir s’explorer (et sexplorer) au-delà des cases attendues par la société devrait être un droit.

Alors ce mois des fiertés – qui touche à sa fin – est nécessaire. Pour pouvoir se sentir moins seul-e-x-s, pouvoir festoyer en groupe (je ne parle pas de partouze – encore que, entre adultes consentants, on devrait bien pouvoir faire ce que l’on veut), et pour pouvoir rendre la variété chantante, désirable et non plus honteuse.

Cette année, comme pour fêter la fin de ce mois, dès le 1er juillet, les couples homosensibles, homoromantiques, homosexuels, queers (la diversité se trouve aussi dans les dénominations) pourront enfin se marier. Pour les relations poly, il faudra attendre encore un peu, une norme à la fois ma foi.

Joyeuses célébrations aux personnes concernées!

L'exposition Queer – La diversité est dans notre nature est à voir au Musée d'histoire naturelle de Berne, jusqu'au 19 mars 2023. Plus d'information.

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