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Chronique sexe

Arrêtons de stigmatiser la sexualité et ses fantasmes

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Le problème n’est pas les fantasmes ou leur mise en pratique (ou pas que), mais surtout l’absence de discussion autour du consentement.

© PETITES LUXURES

Quand on en vient à vivre de la sexualité – même en solitaires – nous sommes rarement seules dans la chambre (ou ailleurs d’ailleurs). Non pas parce que nous pensons à d’autres personnes, mais parce que Gêne, Culpabilité et Honte ont tendance à s’inviter. Quand bien même des avancées ont été faites en termes de droits sexuels (vivre sa sexualité dans le plaisir, sans contrainte, discrimination ou violence), le regard porté sur le sexe reste empreint de jugement et de peur, soit par morale, soit par mésinformation. Comment s’autoriser à vivre ce dont on a envie, dans le respect et le consentement partagé, quand on se rend compte que certaines de nos pratiques sont autant socialement dénigrées, source de stigmatisation, voire de blâme ?

Le procès de l’affaire Mazan, les arguments de la défense et l’opinion de certaines personnes nous rappellent combien la culture du viol reste présente, combien vivre une sexualité pas exclusivement monogame peut peser lourd, surtout pour les femmes, puisque être libertines serait la porte ouverte vers une sexualité où le consentement importe peu. De même, si l’on a des érotismes divergents de la norme hétéro-pénétro-centrée, alors ce n’est pas si étonnant qu’on abuse, parce qu’il y aurait quelque chose de «pervers» là derrière, un truc étrange, une folie, qui viendrait excuser les violences, ou en tout cas déresponsabiliser les personnes qui les ont commises. Stop. Le problème n’est pas les fantasmes ou leur mise en pratique (ou pas que), mais surtout l’absence de discussion autour du consentement.

L'importance du dépistage

Également source de stigmatisation: le fait d’attraper une infection sexuellement transmissible, alors qu’il est fort probable qu’à un moment donné de notre vie, cela nous arrive. Parce que malgré certaines précautions (port du préservatif, utilisation de digues dentaires, de gants, etc.), certaines IST se transmettent, même si l’on est asymptomatique. Un dépistage régulier est conseillé, d’autant que de nombreux cas d’IST se trouvent dans un cadre hétérosexuel monogame suite à des tromperies…

La stigmatisation n’aide personne, elle empêche juste de vivre sa vie de manière sereine, de partager du plaisir de manière respectueuse et de prendre soin de sa santé sexuelle.


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