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Epanouissement: Comment trouver son Dharma (ou sa «mission de vie»)

Epanouissement comment trouver son dharma ou sa mission de vie developpement personnel

«Pour moi, une question puissante qui cristallise le concept est: si nous devions quitter cette planète demain, aurions-nous l’impression d’avoir été à notre place? Que notre vie a eu du sens? Si la réponse est non, voilà ce sur quoi il convient de travailler. Si la réponse est oui, alors nous avons trouvé notre Dharma.» - Sarah Bezençon, psychologue FSP

© Getty Images

Si vous appréciez les ouvrages de développement personnel axés sur la spiritualité, il vous est sans doute arrivé de tomber sur le terme Dharma, et de hausser un sourcil curieux. Ce mot issu des religions indiennes s'apparente à une multitude de définitions différentes (selon les courants ou les contextes, il désigne par exemple l'ensemble des lois naturelles ou cosmiques, la vérité éternelle, un enseignement, une religion, un devoir...) et n'est pas facile à saisir dans son intégralité, tant il est riche et multiple. Pour tout comprendre, il convient d'éplucher de nombreux bouquins. Or, depuis quelques années, le terme a été largement simplifié par certains auteurs, pour prendre un sens plus accessible à toutes et tous. Lorsqu'on parle de Dharma, on peut également penser à notre mission de vie, notre vocation, ce qui donnera du sens et de l'harmonie à notre existence.

C'est en effet ce qu'explique l'autrice et podcasteuse irano-américaine, experte de l'Ayurveda, Sahara Rose Ketabi dans son ouvrage Find your Dharma (Trouvez votre Dharma), paru en 2021. Selon cette définition, le terme peut résonner en chacun-e d'entre nous, surtout lorsqu'on se demande si notre quotidien s'aligne réellement avec qui nous sommes. Afin d'en découvrir davantage, nous avons interrogé deux pros. Et leurs réponses ont eu l'effet d'un boost de motivation immédiat!

Le Dharma n'est pas forcément une carrière

«Cette notion est souvent perçue comme la mission de vie, notre raison d’être sur cette Terre, résume la psychologue FSP Sarah Bezençon. Il s’agit à la fois de la façon de voyager et le but à atteindre, le sens que nous voulons donner à notre vie et la manière par laquelle on souhaite s’accomplir.» Même définition pour la coach certifiée en développement personnel Marine Coll, qui ajoute: «Le sens de ce terme, tel qu'il a été simplifié aujourd'hui, comprend la notion de chemin de vie ou de vocation. C’est le sentiment que tout s’aligne.»

Spontanément, nous aurons peut-être tendance à relier cette idée à notre parcours professionnel, alors que les deux ne sont pas toujours inséparables. Si de nombreuses personnes le trouvent dans leur métier, ce n'est pas du tout une obligation: «Dans le milieu du développement personnel, on associe beaucoup la notion du Dharma aux façons de se réaliser dans notre carrière, confirme Sarah Bezençon. Cela est très lié à notre époque moderne, ainsi qu’à notre culture occidentale: nous avons le luxe de pouvoir rechercher cet épanouissement personnel dans notre travail, alors que ce n’est absolument pas le cas de tout le monde! Lorsqu’on travaille pour survivre, la question du Dharma n’est pas une priorité.»

© Shashi Chaturvedula / Unsplash

Alors, de quoi s'agit-il, plus concrètement? «On peut le retrouver dans tout ce qu'on fait, qu’il s’agisse d’un engagement politique, d’un hobby, du fait d’élever ses enfants, de notre envie de préserver la planète, énumère la psychologue. Il s’agit de ce qui nous anime et ce qui nous apporte un sentiment d’harmonie. Par définition, le Dharma s’inscrit dans l’ordre juste des choses, par rapport à soi et par rapport au grand Tout.»

Comment le trouver?

Cette idée peut évoquer une montagne à gravir ou une véritable illumination soudaine, alors que bien souvent, nous réalisons déjà notre Dharma sans même le savoir! «Il ne doit pas forcément être cherché, car il est déjà en nous, explique Marine Coll. C’est sur ce point qu’on se perd un peu, dans notre société moderne. On le reconnaît en écoutant notre cœur et le jour où on s’aligne sur cette mission de vie, c’est comme si tout était soudainement à sa place.»

Pour résumer ce point, Sarah Bezençon cite une question puissante, qui cristallise le concept:

«Si nous devions quitter cette planète demain, aurions-nous l’impression d’avoir été à notre place? Que notre vie a eu du sens? Si la réponse est oui, alors nous avons trouvé notre Dharma»

Et si la réponse est non? Alors c'est le moment de se poser quelques questions, afin de se réaligner sur nos véritables valeurs, envies et objectifs. Ainsi que le précise Marine Coll, le Dharma ne peut se résumer à une activité en particulier, mais prend plutôt la forme d'une phrase propre à chacun-e, comme
«Aider les autres à avoir confiance en eux», «Contribuer à protéger la planète», «Créer des musiques qui redonnent du courage», «Soutenir et élever mes enfants»... Afin d'identifier la nôtre, la coach conseille de se poser trois questions simples: Qu’est-ce qui me rend heureux-se parmi les choses que je fais? Qu’est-ce qui m’apporte de la sérénité? En quoi suis-je doué-e et comment puis-je le partager avec autrui?

Cette dernière interrogation est particulièrement importante, sachant que la notion de Dharma est fortement liée aux autres et comprend l'idée d'un service rendu à notre entourage, à l'harmonie collective.

Pourquoi l'ego peut nous freiner?

Si le Dharma peut être instinctif et simple, il est parfois difficile de revenir à l'essentiel, surtout à l'ère d'Instagram et de son étalage permanent de success stories. Ainsi, il peut arriver que nous nous compliquions inutilement la vie, en cherchant quelque chose que nous avons déjà. «Je constate l’existence d’un effet de mode, en rapport avec ces concepts, indique Sarah Bezençon. Et cela peut nous infliger beaucoup de pression, dans le sens où l’on s’inquiètera plus facilement de ne pas avoir trouvé de vocation ou de passion qui peut se retrouver au travers d’un job. La société nous vend actuellement cette image idéale d’un métier-passion. Or, en réaction, certaines personnes se créent un problème ou un fardeau inutile, sans réaliser qu’elles sont déjà épanouies!»

De même, le Dharma se distingue totalement des likes sur les réseaux sociaux, bien que notre société connectée tende à se persuader de l'inverse. «Il ne doit pas être grandiloquent et ambitieux, ou ancré dans le but de devenir célèbre et de laisser une trace, précise la psychologue. Il faut distinguer cette notion de l’égo: certains discours de développement personnel suggèrent que dès qu’on a trouvé notre voie, tout s’enchaîne, tout devient facile et le succès suit naturellement. Mais ce n’est pas le cas!

Tant qu’on se sent en harmonie, on est dans le Dharma, même si la reconnaissance ne vient qu’après plusieurs années… voire jamais!»

Une idée décourageante? Pas du tout, aux yeux de Sarah Bezençon: «Ce n’est pas grave, puisque nous accomplissons ce qui nous apporte une paix intérieure, conclut-elle. Mais si cela nous bloque quand même, on peut se questionner quant à notre propre définition du succès.»

Voilà de quoi méditer ou griffonner douze pages dans notre journal. C'est d'ailleurs exactement ce qu'on a fait, après avoir rédigé cet article.

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