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Cessons de manger nos émotions!
FEMINA Qu’est-ce qu’une compulsion alimentaire?
Isabelle Huot et Catherine Senécal Il s’agit des moments caractérisés par une perte de contrôle, durant lesquels une personne mange sans réelle faim et davantage qu’elle ne l’aurait souhaité. Un sentiment de culpabilité accompagne parfois ces périodes.
Celles-ci peuvent être plus ou moins fréquentes et se déclenchent pour des raisons diverses (émotions, restrictions, sensations corporelles, etc.), selon les individus.
Comment expliquez-vous notre relation amour-haine avec la nourriture?
Manger est intrinsèque à la vie. Malheureusement, ce qui devrait compter parmi les expériences les plus agréables qui soient s’apparente, pour certaines personnes, à une source de stress et d’angoisse.
L’important est de bien s’analyser: ai-je envie de grignoter sans véritables signaux de faim? Est-ce que je mange au-delà d’un sentiment de trop-plein? Des sensations de dégoût ou de honte suivent-elles ma prise de repas?
Quels conseils donnez-vous pour apprendre à ne plus «manger nos émotions»?
Outre le fait de bien s’entourer et d’accepter l’aide de professionnels, certains conseils alimentaires à appliquer au quotidien peuvent être bénéfiques.
Vous abordez la question de la pesée. Un point qui va parler à nombre d’entre nous en période post Fêtes.
Selon nous, la pesée quotidienne n’est jamais indiquée. Le poids varie systématiquement d’une journée à l’autre. Rétention d’eau et fluctuations altèrent le poids sur la balance et un chiffre plus élevé peut affecter le moral. Mieux vaut s’examiner en présence de son nutritionniste, afin que ce dernier puisse nuancer le poids. Une seule pesée par mois suffit.
D’ailleurs, il n’est pas nécessaire d’adopter des changements alimentaires suite aux Fêtes. Il suffit de revenir au rythme précédent et le corps pourra s’adapter par lui-même. De retour au métro-boulot-dodo, il est plutôt rare de consommer de l’alcool et du foie gras à tous les repas!
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Comment la thérapie cognitive comportementale peut-elle influencer nos habitudes alimentaires?
La TCC vise quatre objectifs. Elle permet d’abord de développer une relation thérapeutique avec le patient pour gérer les compulsions et leurs causes. Ensuite, elle a pour but d’atteindre une alimentation normale via la mise en place de stratégies comportementales (ex. le journal alimentaire).
Elle suit enfin les progrès et veille à prévenir les rechutes possibles. En travaillant sur les pensées automatiques, à l’image d’un domino, on arrive à modifier nos émotions et nos comportements alimentaires de façon durable.
Vous conseillez «l’approche intuitive», comment l’appliquer au quotidien?
L’approche intuitive nous permet de manger de tout et respecte notre faim. Étape par étape, et/ou avec l’aide d’un nutritionniste, on tente d’éliminer la culpabilité de nos pensées. On honore notre faim lorsqu’elle est modérée, on ne mange pas plus que pour combler sa faim, on dort suffisamment et on bouge régulièrement.
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