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Un spécimen prévisible
Prenez un spécimen mâle, tout âge confondu, placez-le dans l’environnement immédiat d’une bimbo dûment accessoirisée (décolleté pigeonnant, jupe réduite à la portion congrue et gloussement cadencé). La réaction dudit spécimen est à peu près aussi prévisible que la ponction fiscale opérée sur votre pécule.
Le rustre, évaporé, autoritaire ou autocentré qu’il est dans la vie courante va aussitôt se muer en grand dadais roucoulant. Cette modification génétique comportementale affecte le prototype précité quelle que soit son extraction socioculturelle. Scientifique aux découvertes majeures pour l’humanité, PDG de holding ou encore bûcheron, aucune catégorie n’échappe au phénomène. C’est comme si les neurones qui s’agitent judicieusement dans la boîte crânienne de ces messieurs étaient frappés soudain de parésie.
Faites l’expérience inverse, prenez une femme et plongez-la au milieu de quelques adonis un rien aguicheurs. Vous noterez l’impassibilité sur le visage de la veinarde, pardon, de la dame. Nous, représentantes du beau sexe, sommes en effet insensibles au charme que dégagent les éphèbes au champ lexical réduit. Enfin pas tout le temps. Parce que nous aussi les femmes nous sommes des hommes comme tout le monde.
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