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Un bouquet de roses pour une machine à coudre
Rukis Marjani a toujours eu un rêve, suivre un cours de couture pour monter son propre atelier. A 42 ans, cette mère de famille célibataire, élève ses trois enfants, un garçon de 22 ans et deux filles de 17 et 10 ans. En parallèle de son travail comme cueilleuse de fleurs au sein de la coopérative floricole Kiliflora située au pied du Kilimandjaro dans la région d’Arusha au Kenya, Rukis Marjani a toujours caressé l’idée de devenir un jour couturière.
Après avoir terminé son école primaire, il lui était impossible de poursuivre ses études. Obligée de gagner sa vie pour survivre, elle a dû abandonner son idéal et entrer dans la vie active. Depuis 1999 elle travaille au sein de Kiliflora. La structure s’étend sur près de 50 hectares, compte deux fermes et emploie plus de 1000 personnes, en majorité des femmes. La fille de Rukis Marjani travaille également pour Kiliflora.
Habitant dans un des villages alentours, elle se lève tous les matins à six heures et quart et se met en route pour près de quarante minutes de marche jusqu’à son lieu de travail. Avec une pause d’une heure trente à la mi-journée, Rukis Marjani arrive chez elle vers dix-sept heures trente.
En 2004, grâce à la prime Fairtrade, comme plusieurs de ses collègues hommes et femmes, elle a pu suivre un cours de couture. Alors qu’à la fin de la formation, certains des participants se sont mis à leur compte, Rukis Marjani a été nommée couturière. Elle exerce au sein de la ferme et aujourd’hui, avec patience et dextérité, elle répare de ses doigts de fée les uniformes de ses collègues.
Toutefois, lorsqu’elle retrouve son logement, son travail n’est pas terminé. En effet, à force de persévérance, Rukis Marjani a réussi à ouvrir un petit atelier. «Je suis heureuse et fière de travailler dans une ferme floricole Fairtrade qui propose à ses employés et employées des cours de perfectionnement. Sans cela je n’aurais jamais pu réaliser mon rêve», dit-elle avec le sourire.
En collaboration avec Fairtrade Max Havelaar
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