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Trop de femmes enceintes parmi les employées? Entreprises sanctionnées

Trop de femmes enceintes parmi les employées? Sanction immédiate pour les entreprises

Faire le choix d’engager une femme en 2020, c’est prendre un «risque».

© Getty

L’émission «La Matinale» de la RTS a pointé du doigt une singulière discrimination qui touche les femmes à l’embauche. Car oui, faire le choix d’engager une femme en 2020, c’est prendre un «risque». Le média romand cite l’exemple d’une petite société genevoise qui a recruté une majorité de collaboratrices. Ces trois dernières années, de nombreuses employées sont tombées enceintes et ont dû s’absenter avant le terme de leur grossesse.

Un nouveau frein à l'embauche des femmes

Conséquence directe: l’entreprise a vu ses primes APG (assurance perte de gain) augmenter de 50% en 2020. «Le patron genevois paie déjà des primes plus élevées pour les femmes qu’il engage, comparé aux hommes, note la RTS. Il découvre désormais cette nouvelle «sanction.». Renaud Langel, l’administrateur de la société en question, dénonce ce frein à l’embauche des femmes. Car la grossesse ne fait pas l’objet d’une distinction particulière: elle est considérée par les assureurs comme une maladie.

«C’est ça que je trouve choquant, détaille le professionnel. Il n’y a pas de distinction entre une vraie maladie et une grossesse. Quand on parle de grossesse, ce ne sont pas des problèmes récurrents liés à une mauvaise gestion ou à une activité à risque.»

Mais pour les assureurs, interrogés par la RTS, cette discrimination à l’égard des jeunes mères ne peut leur être imputée. «Finalement, c’est le législateur, en Suisse, qui n’a pas voulu d’assurance sociale, d’allocation de maternité avant la naissance de l’enfant, contrairement à nos pays voisins», résume «La Matinale». Difficile à comprendre, d’autant plus que ces absences avant le terme touchent 80% des futures mamans et durent en moyenne six semaines.

Et cette injustice risque d’avoir encore de beaux jours devant elle, comme l’explique Martin Eling, directeur de l’Institut d’économie de l’assurance à Saint-Gall, à la radio romande: «De manière générale, le marché des assurances perte de gain n’est plus attractif pour les assureurs. Outre la concurrence intensive, s’ajoutent aussi des cas de maladie plus onéreux, ce qui fait que les assurances résilient les contrats ou augmentent assez fortement les primes. Naturellement, cela touche fortement les PME et les indépendants.»

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