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Tout a commencé par un accident. Alors qu’elle pédale à travers les rues zurichoises, Carmen D’Apollonio perd son écharpe en soie, qui s’envole au loin. Afin que la mésaventure ne se reproduise pas, elle emprunte à son amie Guya Marini un vieux foulard appartenant à sa mère, et tricote autour un liséré en crochet afin de l’alourdir.

«Nous n’avions que de la corde d’emballage sous la main, alors on a commencé avec ça», raconte Guya. Leurs amis tombent immédiatement amoureux de ce contraste de matières, et les commandes commencent à pleuvoir. C’était en 2006, Ikou Tschüss était né. Ikou signifiant «on y va» en japonais. Rapidement, la palette de leurs créations s’étoffe. «Au début, nous les vendions lors d’expositions, dans des pop up stores», se souvient Guya.

Remarquées après leur première collection présentée à Paris, les créatrices n’arrivent plus à produire elles-mêmes leurs pièces, et mettent une annonce dans un magazine zurichois afin de dénicher des tricoteuses. «Ce fut très drôle, car il n’y a que des grands-mères qui ont répondu!» s’amuse encore Guya. En découvrant l’univers Ikou Tschüss, certaines mamies, déroutées, déguerpissent. D’autres sont conquises et se mettent au travail. L’expansion de la marque peut commencer. Un showroom ouvre à Paris, puis à Zurich, finalement à New York. Aujourd’hui, les deux amies passent leur temps à voyager entre les trois villes.

Alors qu’au départ les grands-mamans réalisaient toutes les pièces en tricot, aujourd’hui, elles s’occupent essentiellement des prototypes. Depuis la dernière collection, pour répondre à la demande, la production a en effet été délocalisée en Bosnie.

Les collections saisonnières font toujours la part belle au tricot (en hiver surtout), et les impressions à la main sur soie sont devenues une autre caractéristique du label zurichois. Dernièrement, ce sont ses bijoux mêlant tissu, corde et métal qui ont fait fureur (à voir sur www.ikoutschuss.com). Une marque qui monte donc, à tel point que, depuis 2010, ses deux fondatrices s’y consacrent exclusivement.

Où se (re)mettre au tricot?

  • A Lausanne (les mercredis soir et samedis après-midi) et Nyon(les lundis soir), Nathalie Suisse prodigue ses conseils avisés. www.ateliertricotpassion.ch
  • A Genève, la mercerie Créatissima organise divers cours, dont un de broderie. Seule exigence: on doit acheter la laine sur place. www.creatissima.ch
  • Les différentes Ecoles-clubs Migros proposent des cours de tricot et de crochet. www.ecole-club.ch
  • A Semsales, dans le canton de Fribourg, Anne a ouvert sa petite boutique. On peut venir y faire ses courses, crocheter en bonne compagnie ou apprendre quelques trucs. www.latricotanne.ch

Pour celles et ceux qui préfèrent réapprendre tranquillement à la maison

  • La marque Wool and the Gang propose toute une gamme d’articles branchés et Swiss made, à acheter déjà tricotés (plus chers) ou en kits, à tricoter soi-même. Le tout avec instructions et aiguilles. www.woolandthegang.com
  • Même principe pour Knit-Kit, de la Lucernoise Anne-Catherine Lüke, mais il faut maîtriser l’allemand! www.knit-kit.ch
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