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Thriller, biopic, comédie...

Sélection de livres: nos coups de cœur à dévorer cet automne

Selection livres nos coups de coeur de lautomne

Dans La Capitale de la douceur, la démarche de Sophie Fontanel est admirable: elle raconte dans un texte en vers ce que son propre corps a enduré lorsqu’elle avait quinze ans, suite à une mauvaise rencontre.

© Getty Images

La plus secrète mémoire des hommes, de Mohamed Mbougar Sarr (Ed. Philippe Rey)

Pour frimer à l'heure de l'apéro, quoi de mieux que de pouvoir discuter du Prix Goncourt 2021? A seulement 31 ans, Sarr est le premier écrivain d'Afrique subsaharienne à remporter le concours littéraire. Son roman, entre polar et réflexion sur le métier d'auteur, s'inspire du triste destin du Malien Yambo Ouologuem, lauréat du Prix Renaudot en 1968, puis accusé de plagiat. Sarr raconte l'histoire de Diégane, un jeune écrivain sénégalais (clin d'œil biographique?) qui part à la recherche d'un auteur maudit et fascinant. A travers les époques et les continents, Diégane s'engage dans un jeu de piste lors duquel il est confronté au colonialisme et à la Shoah, le tout dans un labyrinthe de récits étourdissants. (LI)

Sans passer par la case départ, de Camilla Läckberg (Ed. Actes Sud, coll. Actes Noirs)

C’est un réveillon de la Saint-Sylvestre pas comme les autres que vont passer Liv, Martina, Max et Anton dans un quartier huppé de Stockholm. Il y aura de l’alcool, beaucoup, mais une partie de Monopoly aussi, qui va prendre une tournure toute particulière puisque les quatre amis vont se lancer des gages tout au fil de la soirée. Une partie d’action et vérité qui va - forcément - mal tourner. En une centaine de pages, la reine du polar suédois renoue avec le suspense si bien mis en scène dans les aventures d’Erica Falck, là où ses derniers essais de nouvelles orientées girl power (ndlr: La cage dorée ou Femmes sans merci) nous avaient laissé sur notre faim. (FR)

L’homme-miroir, de Lars Kepler (Ed. Actes Sud)

Les fans de Lars Kepler le savent: un couple se cache derrière ce pseudonyme. Autrement dit, deux fois plus de frissons et de machiavélisme, le tout asséné à coup de phrases dépouillées, coupantes et «boum» au cœur du sujet. Bref. Dans le nouvel opus de ces deux tordus (si, si, on insiste!), il est question d’un psychopathe kidnappeur des jeunes filles que l’inspecteur Joona Linna (héros récurrent) doit retrouver. Pour ce faire, il va faire appel à son excellent sens de la déduction, bien sûr, mais aussi à ce bon vieux Erik Maria Bark. Soit le psychiatre hypnotiseur avec lequel toute la série a commencé. Palpitant. Et sombrissime, évidemment. (Sa.G.)

Capitale de la douceur, de Sophie Fontanel (Ed. Seghers)

La démarche de Sophie Fontanel est admirable. Raconter dans un texte en vers ce que son propre corps a enduré lorsqu’elle avait quinze ans suite à une mauvaise rencontre, comme pour déclarer à ce corps resté si longtemps meurtri combien elle l’aime. C’est sur l’île du Levant où elle est invitée par son ami Jansen à passer une semaine au milieu de naturistes, qu’elle réapprivoise tout son être, jusque dans ses méandres les plus intimes. Et fait enfin la paix avec son corps, plus de quarante ans après l’avoir mis en mode veille dans une chambre d’hôtel, place de la Madeleine. Une ode à la douceur dans un monde de brutes. (FR)

Gagner n’est pas jouer, de Harlan Coben (Ed. Belfond)

Vous aimez la série Myron Bolitar? Vous allez adorer Gagner n’est pas jouer (Win en VO). Et ce même si «votre» héros se la joue ici particulièrement discret - laissant la vedette à son meilleur poteau, Windsor «Win» Horne Lockwood III. De fait, c’est ce drôle d’énergumène sociopathe qui va prendre en main l’enquête sur un meurtre survenu au cœur de New York et bizarrement relié à l’enlèvement de sa cousine Patricia, vingt ans plus tôt. On s’en doute: grâce à son intelligence caustique et à son sens très personnel de la justice et de la morale, le richissime Win va faire des étincelles. Racontée de son point de vue (globalement toujours hilarant d’arrogance et d’élitisme!), cette histoire bien alambiquée se dévore d’une traite. Et laisse un délicieux goût de reviens-y. Autrement dit: on espère que Coben va vite, vite redonner la parole au plus immoral de ses enfants de papier! (Sa.G.)

Comme une déesse, de Roxane Malone (Ed. Calmann Levy)

Si vous appréciez les comédies de Noël aussi sucrées et réconfortantes qu’un chocolat chaud, ce roman devrait faire exactement le même effet! Lecture idéale en attendant les Fêtes, il nous présente l’attachant personnage de Nina, trente ans, qui voue toute son énergie à aider les femmes à se remettre d’un cœur brisé. A l’aube de décembre, entre deux installations de guirlandes lumineuses, son agence reçoit toutefois la visite d’un expert fiscal particulièrement pointilleux. Et le fameux est bien difficile à détester, sachant que Nina ne peut s’empêcher de le trouver très attirant... Une histoire simple, joyeuse et rigolote, peuplée d’héros touchants qui ne manquent jamais de nous faire sourire. (EDM)

Les sœurs du Titanic, de Patricia Dalvey (Ed. Belfond)

L’auteure du roman Les Filles d’Ennismore, paru en 2016, revient avec un drame historique émouvant, retraçant le chemin de deux sœurs aux personnalités très différentes. Embarquées sur le Titanic depuis Donegal, en Irlande, elles rêvent de leurs destins américains tout opposés: l’une se prépare à briller dans son rôle de gouvernante, parmi une famille aisée, tandis que l’autre se contentera d’un poste de servante, toujours tapie dans l’ombre de son aînée. Hélas, la tragédie s’apprête à bouleverser totalement leurs plans, réécrivant à leur place une histoire qui semblait toute tracée. (EDM)

Sous la glace - 12 petits meurtres à lire au coin du feu, traductions révisées de nouvelles d’Agatha Christie (Ed. Le masque)

Ce qu’il y de bien, avec les nouvelles, c’est qu’elles sont vite dégustées. Et que, comme dans une boîte de chocolats, on peut y picorer au gré de ses envies et de ses préférences. Ici, en l’occurrence, toutes sortes de crimes et délits servis avec la délicatesse et le flegme sooooo british des héros éternels créés par Agatha Christie. Soit Hercule Poirot admettant - une fois n’est pas coutume! - qu’il a été «le roi des imbéciles», cette chipie de Miss Marple, toujours au taquet quand il s’agit de papoter en tricotant (ou de tricoter en papotant), ou encore Tuppence et Tommy Beresford, constamment prêts à se chamailler, l'énigmatique Mr. Quin et le futé Parker Pyne. (Sa.G.)

Mamma Roma, Luca Di Fulvio (Ed. Slatkine)

Cette fois, il choisit Rome, sa ville natale, comme décor. Après New York, Venise ou Buenos Aires, il nous emmène en 1870, l’année où est née l’Italie. Dans cette ville encore occupée par les troupes françaises et où monarchistes et républicains s’affrontent, trois personnages se croisent, se perdent et se retrouvent. Il y a Pietro, découvrant qu’un appareil photo peut changer sa vie. Orphelin, il a été adopté par Nella, une comtesse républicaine. Et enfin, il y a Marta, l’enfant de la balle élevée dans une cirque elle aussi orpheline. Encore une fois, Luca di Fulvio nous raconte un pan de l’histoire en y mêlant amour, suspens et violence avec brio. (AD)

Saint Phalle. Monter en enfance, de Gwenaëlle Aubry (Ed. Stock)

A-t-on déjà tout dit sur Niki de Saint-Phalle, l’une des plus grandes artistes du XXe siècle, plasticienne de génie autant que pop star des musées avant l’heure? Manifestement pas. La philosophe et romancière Gwenaëlle Aubry s’empare de cette figure fascinante le temps d’un portrait redoutablement stylé. Passionnée par les femmes ténébreuses et insondables, les femmes-univers, comme le prouvent les inspirations de ses précédents opus (Florence Rey, Sylvia Plath, Perséphone…), l’auteure sait trouver les mots pour dépeindre la vie et les ombres de l’artiste franco-américaine. Comme ses œuvres monumentales du Jardin des Tarots, en Toscane, ou comme ses nanas aux volumes éclatés, Saint-Phalle miroite, façon mosaïque, jeune fille brisée par l’inceste et mille fois reconstruite au fil de ses créations aussi fantasques que cathartiques. (NP)

Notes sur le chagrin, de Chimamanda Ngozi Adichie (Ed. Gallimard)

Quand on cherche le nouveau livre de la romancière nigériane sur les étagères de la librairie, on s’attend à un grand roman, son format s'apparente en réalité plus à un carnet intime où l’on déposerait ses peines. C’est ce qu'a fait Chimamanda Ngozi Adichie dans Notes sur le chagrin. Par des mots concis, elle raconte le deuil de son père alors que le monde entier est frappé par la crise du Covid. Dans l’impossibilité de voyager jusqu’au Nigeria où demeure son «dadounet originel», l’auteure d’Americanah transcende sa rage et sa tristesse en amour et admiration. (JM)

Les chemins du possible, Le voyage de Pénélope, de Marie Robert (Ed. Flammarion / Versilio)

Si les posts Instagram quotidiens de Marie Robert, alias @philosophyissexy, vous inspirent ou vous touchent, son nouveau livre est fait pour vous. Maternité, amitié, amour, deuil… dans Les chemins du possible, la suite du roman Une odyssée de la pensée, Pénélope prolonge sa quête intime grâce à des voyages philosophiques qui l'emmènent de Genève à New York. (JM)

Tant que le café est encore chaud, de Toshikazu Kawaguchi (Ed. Albin Michel)

Ce roman best-seller au Japon, traduit en français et sorti en octobre 2021, raconte l’histoire de Funiculi Funicula. Cet établissement situé à Tokyo compte mille légendes dont une qui nous embarque totalement: en y buvant un café, on peut retourner dans le passé. Quatre femmes vont expérimenter ce voyage introspectif et singulier, tant que le café est encore chaud... (JM)

La bibliothèque des écrivains, Le livre qui a changé leur vie, de Stéphanie Khayat (Ed. Flammarion)

Parfois plus qu’une rencontre, un roman possède cette capacité troublante de faire basculer l’existence. Amoureux-ses de la littérature, on se plonge dans cet ouvrage qui recueille les livres préférés d’écrivain-e-s de talent comme Delphine De Vigan ou Nina Bouraoui. Pour l’auteure de Rien ne s’oppose à la nuit, ce sera Dolorès Claiborne de Stephen King, et pour l’auteure de Satisfaction, ce sera Passion Simple d’Annie Ernaux. Chapitre après chapitre, on a l'impression de se faire conseiller des lectures essentielles par des connaissances. Plaisant. (JM)

Les Tortues ne fêtent pas Noël sous la Neige, de Sophie Jomain (Ed. Charleston)

Vous avez un peu froid, cet automne, et rêvez de soleil? Les pages de ce roman, gorgées de vitamine D, promettent de vous réchauffer en quelques lignes. On y découvre l’histoire de Rosalie, partie s’installer sur une île des Caraïbes, pour y poursuivre sa carrière dans une grande agence immobilière. Seul problème: sa nouvelle vie ne s’avère pas aussi paradisiaque qu’elle l’espérait et, à l’approche des Fêtes, l’héroïne perd tous ses repères. Noël s’annonce étrange, sans neige ni conifères. Un roman qui nous fait glousser, nous dépayse et nous change les idées. Déstressant et léger. (EDM)

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