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Jeunes, activistes et en colère

«Lorsque l’on s’y met toutes et tous ensemble, on peut avoir des résultats positifs»

«Lorsque l’on s’y met toutes et tous ensemble, on peut avoir des résultats positifs»

«Il est impératif que chacun-e adopte de bonnes habitudes, comme recycler ou s’équiper en contenants réutilisables.» - Alix Chatton

© NOURA GAUPER

FEMINA Comment est né votre engagement?
Alix Chatton
Je viens d’une famille de plongeurs, c’est avec émerveillement que j’ai découvert cet environnement lorsque j’avais 17 ans. J’en suis tombée amoureuse. Mais j’ai également très tôt découvert les menaces qui pesaient sur lui, c’est ce qui m’a poussé à m’engager.

Comment luttez-vous contre le réchauffement climatique?
Je me déplace majoritairement à vélo, je favorise la mobilité douce. Je mange local, de saison et je fais très attention à l’empreinte hydrique des aliments, c’est-à-dire la quantité d’eau nécessaire pour produire tel ou tel produit. Je suis végétarienne depuis 4 ans.

Souffrez-vous d’éco-anxiété?
Ce n’est pas toujours facile, mais j’arrive à rester optimiste. Car si même les personnes les plus déterminées et passionnées perdent espoir, j’ai l’impression que l’on va vraiment toucher le fond. Je pense qu’il faut continuer d’agir à son échelle. Je suis convaincue que si l’on si met toutes et tous, on peut inverser la donne.

Un message à faire passer:
Il faut continuer d’apporter sa pierre à l’édifice. Il est impératif que chacun-e adopte de bonnes habitudes, comme recycler ou s’équiper en contenants réutilisables.

Se formater à ne plus accepter l’usage unique est essentiel. D’ailleurs, à Genève, il y a énormément de restaurants qui acceptent les Tupperware.

Votre engagement crée-t-il des tensions avec vos proches?
Au début, oui, car j’étais intransigeante sur certaines valeurs, certains principes. J’avais de la peine à cautionner que mes amis puissent se laisser tenter par un thé froid dans une bouteille en PET, par exemple. Cela ne me met plus hors de moi aujourd’hui, mais j’essaie toujours de les sensibiliser, de les féliciter lorsqu’ils font de bonnes actions plutôt que de les pointer du doigt.

À quoi ressemblerait votre monde idéal?
Ce serait un monde sans plastique, où l’usage unique n’existerait pas. Ce serait aussi un monde où l’homme ne se considérerait pas comme supérieur à l’environnement. Le respect serait au cœur de ce dernier.

Ce qui vous met en colère:
Le non-respect de l’environnement. Ça me met hors de moi. Ce qui me rend folle, c’est la pollution liée aux mégots. C’est tellement omniprésent, les gens ne s’en rendent peut-être même pas compte. Mais jeter un simple mégot par terre peut polluer jusqu’à mille litres d’eau. En se dégradant, il peut relâcher jusqu’à 3’500 substances qui vont, pour la plupart, être solubles dans l’eau.

Ce qui vous réjouit:
Avec le confinement vécu en 2020, on a pu constater que lorsque l’on s’y met toutes et tous ensemble, on peut avoir des résultats positifs.

Les émissions de gaz à effet de serre et la pollution atmosphérique ont été significativement réduites durant cette période.

Une ressource à recommander:
Le compte Instagram Kapaw qui nous montre des solutions environnementales existantes. Le podcast Speak Of With The Ocean Blue, ainsi que le Hopecast de Jane Goodall, qui nous présente des activistes qui nous permettent de garder espoir et de s’inspirer de leurs actions. Enfin, je recommande également la plateforme Global Fishing Watch qui montre très clairement les phénomènes de surpêche.

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