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Les écoles vaudoises contre la précarité menstruelle

les ecoles vaudoises luttent contre la precarite menstruelle

Outre les deux cantons suisses (Jura et Vaud), la France, l’Écosse ainsi que la Nouvelle-Zélande ont décidé ces derniers mois d'installer des distributeurs de protections gratuites dans leurs écoles.

© Getty Images

Le canton de Vaud va proposer des protections hygiéniques gratuites dans les écoles, comme l'a récemment confirmé le Département de la formation et de la jeunesse. Ce projet pilote, qui concerne plusieurs dizaines d’établissements, est lancé trois semaines après une initiative similaire du Jura, pionnier en Suisse. Genève devrait se pencher sur le sujet d'ici la fin de l'année 2021. Lucerne, Berne et le Valais, confrontés aux mêmes questions, ont quant à eux pour le moment refusé la mise en place de tels distributeurs dans l'enceinte des écoles ou des universités.

Si Vaud et Jura demeurent pour l'instant des exceptions, le concept de précarité menstruelle est de plus en plus discuté en Suisse et nul doute que d’autres initiatives du même type verront le jour. Muriel Thalmann, la députée à l'origine de ce texte, a notamment mis en avant le coût que représentent les protections hygiéniques et le poids non négligeable de ces produits de première nécessité pour le budget des personnes en situation précaire.

Une enquête menée par la RTS en 2020 estimait ainsi à 4500 francs le total des dépenses dues aux règles pour toute une vie.

Et la population étudiante semble l'une des plus touchées: en France, un tiers des personnes suivant un cursus de l'enseignement supérieur admettent rencontrer des difficultés financières pour se procurer des protections hygiéniques, pointe une enquête réalisée en février dernier. Certains sondés avouaient même avoir parfois recours à des substituts improvisés pour remplacer le manque de serviettes ou de tampons. Des chiffres officiels manquent encore en Suisse, même si Cesla Amarelle, cheffe du Département de la formation, de la jeunesse et de la culture du canton de Vaud, estime qu'entre 6 et 10% des jeunes filles rencontrent cette situation.

L'Ecosse en avance

Un problème qui est loin de ne générer que des désagréments ou de l'inconfort: la précarité menstruelle peut entraîner un plus grand risque de complications liées au syndrome de choc toxique, la rétention de sang trop longue favorisant le développement de dangereuses bactéries de la famille des staphylocoques. Mais la prise de conscience des pouvoirs publics est lente est s'avère encore loin d'être suffisante de par le monde. Outre les deux cantons suisses cités précédemment, l’Écosse ainsi que la Nouvelle-Zélande ont décidé ces derniers mois d'installer des distributeurs de protections gratuites dans leurs écoles. La France, elle, le fera dès la rentrée 2021.

Dans notre pays, un autre axe de lutte contre la précarité menstruelle et l'inégalité femmes-hommes, fiscal cette fois, pourrait en outre se développer d'ici ces prochaines années. En juin 2019, le Parlement a en effet reçu une pétition demandant que les protections hygiéniques liées aux règles soient considérées comme biens de consommation courante. Si cette requête était un jour entendue, la modification de la TVA actuelle de 7,7 à 2,5% permettrait en théorie une baisse significative des prix.

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