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L'édito

L’édito de Sonia Arnal: Mes nuits fauves… (merci mon chat!)

L’édito de Sonia Arnal: Mes nuits fauves… (merci mon chat!)

«Ça doit être ma paresse atavique, mais en dessous de 8 heures sans interruption, je souffre. Et je fais souffrir les autres, parce que la déprivation de couette me rend irritable.»

© Ludovic Andral

Élever mes enfants s’est avéré finalement moins rebutant que prévu. Quand on a les mains dedans, plus rien n’est vraiment aussi affreux qu’on l’imaginait, ni changer les couches, ni changer les draps de lit parce que la mousse au chocolat était décidément de trop. Ramasser pour la 28e fois une cuiller parce que junior teste la permanence de la loi de la gravité peut presque être drôle.

Non à la déprivation de couette!

Même les bêtises sont bonnes à prendre, qui distraient d’un quotidien morne. J’en ai un par exemple qui, m’ayant vu généreusement dispenser de l’engrais sur la pelouse «pour faire pousser l’herbe» a vidé la poudre à lessive sur la moquette «pour faire pousser les poils du tapis». Bref, on a bien rigolé, sauf sur un plan: les nuits sans sommeil. Ça doit être ma paresse atavique, mais en dessous de 8 heures sans interruption, je souffre. Et je fais souffrir les autres, parce que la déprivation de couette me rend irritable.

Autant dire que j’ai béni les cieux quand, enfin, ces jeunes gens ont dormi d’une traite.

Je me croyais définitivement tirée d’affaire, mais c’était compter sans Jean-Claude. Le chat donc. La nuit passée, je dors du sommeil de la juste, quand je suis tirée du lit en sursaut par les cris déchirants du félin, que j’ai cru qu’il s’était au minimum empalé sur une pointe de la barrière en fer forgé ou qu’un renard s’en emparait pour en faire son casse-croûte (JC pesant facile ses 6 kilos, ça paraît peu réaliste, mais enfin, on rappellera que je dormais).

N’écoutant que mon courage, je me lève pour lui porter secours. En fait, il pleurait parce qu’il avait repéré sur le balcon une araignée hors de sa portée. Le cirque a duré un certain temps, finalement il a réussi à l’attraper, non sans avoir au préalable fait choir moult accessoires de jardin et réserves de bois, puis il lui a sauté dessus à pattes jointes pour l’écraser, tout en la mâchouillant, mais ça glisse un peu entre les dents, c’est compliqué. Je le sais, parce qu’il a fait un potin pas possible pendant au moins deux heures.

Une fois la bestiole terrassée, je me suis rendormie, pour me faire réveiller 45 minutes plus tard par des feulements agressifs.

Un pote de JC passait dire bonjour par le balcon et JC n’aime pas qu’on s’introduise nuitamment sur son territoire. Ils ont négocié, volume à fond, une bonne demi-heure, après quoi l’intrus a regagné ses pénates. La marmaille, je savais qu’elle finirait par passer ses nuits. Le chat, c’est moins sûr. Mais comme dit une copine qui se moque volontiers de mon côté mémère à son chacha, c’est toujours le petit dernier le plus difficile à élever.

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