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Noël

L'édito de Sonia Arnal: Et Le pestacle continue!

L’édito de Sonia Arnal: Jules César et mon chat, même combat

Après, j’ai viré spectatrice. Je suis allée voir les productions de mes enfants et de leurs camarades de classe, et c’était encore mieux.

© Ludovic Andral

C’est la saison des spectacles de fin d’année. Je ne vous parle pas des shows de pros ou des revues humoristiques, je vous parle des pestacles faits par les tout-petits, ceux qui sont drôles à l’insu de leur plein gré. J’adore. Ça a commencé par le mien, je devais avoir dans les 8-9 ans et, ne reculant pas devant l’immensité de la tâche, notre instit de primaire avait décidé qu’on se ferait en théâtrale tout l’Ancien Testament, jusqu’à la naissance du Christ. En toute modestie.

Je m’étais blessée à un pied, je ne pouvais pas avoir patinoire, donc à la place elle m’avait assignée à la réécriture de cette œuvre en version scénique. Facile quoi.

On a mis dedans le buisson-ardent (peint par nos soins et porté par une copine en collants rouges pour faire flamme qui brûle), les murs de Jéricho qui s’écroulent (enfin pas si bien, on a dû donner dans le système D pour que, le jour de la représentation, ils tombent vraiment, mais on avait des circonstances atténuantes, comme c’était un gros travail, on n’a construit qu’un seul et unique mur, par conséquent on n’a jamais pu répéter l’effondrement).

Des années après, j’ai réalisé qu’on avait négligé deux-trois épisodes, genre Loth qui couche avec ses propres filles, mais bon, c’était déjà bien assez long, fallait de toute façon élaguer. J’ai appris beaucoup de choses, notamment sur la diplomatie (à qui donner le rôle de Dieu et comment l’annoncer à ceux qui ont raté le casting?) et la gestion des ressources humaines (je chantais hyper-mal et il y avait beaucoup de parties lyriques dans notre œuvre, donc pour résoudre le problème et ne pas plomber toutes les chansons, la prof m’a promue récitante…).

Les pestacles de Noël des petits

Après, j’ai viré spectatrice. Je suis allée voir les productions de mes enfants et de leurs camarades de classe, et c’était encore mieux. Entre ceux qui oublient ce qu’ils doivent faire, paralysés par le trac, la prof qui court dans tous les sens pour qu’arrive sur scène au bon moment le bon personnage, les chants stridents très faux (j’ai fait des émules dans les nouvelles générations), le showman qui attire tous les applaudissements et ma fille qui, emportée par son élan, manque voler par-dessus la scène et tomber dans les spectateurs, c’est du pur bonheur.

Pour celles et ceux parmi vous qui sont jeunes et n’ont pas encore d’enfants, je la fais courte avec une comparaison contemporaine: les pestacles de Noël des petits, en termes de satisfaction, c’est comme regarder des vidéos de chatons sur Facebook.

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