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L'édito

L'édito de Géraldine Savary: «On ouvre les rideaux»

Geraldine savary edito poésie ode aux alexandrins


«On a vu des musiciennes jouer depuis leur balcon pour leurs voisins, des comédiens prendre la rue, des performeuses occuper les espaces publics, des artistes réciter de la poésie dans les salles de bains et les salons. Privés de culture, nous savions qu’à nouveau elle s’offrirait à nous, parce que, quelque part, des flammes continuaient de danser.»

© ANOUSH ABRAR

Vous le sentez, ce parfum des plateaux de théâtre, mélange de bois et de poussière? Ce velours du fauteuil qui accueille votre corps comme un vieil ami trop longtemps absent? Vous la respirez, cette obscurité des salles de cinéma dans laquelle votre être se coule? Cette émotion qui vous étreint au moment où résonne l’archet des violons?

Oui, les salles de spectacle et de cinéma sont de nouveau ouvertes. Non, bien sûr, ce n’est pas encore comme avant. Les restrictions restent sévères, les visages se cachent sous les masques, la vie avant et après représentation s’anime timidement, on rentre vite chez soi, on ne s’attarde pas. Le monde de la culture se réveille d’une longue hibernation, un convalescent qui vacille sur ses jambes.

Malgré une année de silence et de fermeture, les milieux culturels ont globalement tenu bon, aidés par les pouvoirs publics. Avec quelques nuances. Si les secteurs subventionnés ne s’en sont pas trop mal sortis, les plus précaires (monde de la musique actuelle et classique indépendante entre autres) ont particulièrement souffert, tout comme les activités techniques en marge de la création. Certains sont au bord du gouffre.

On s'habille et on sort

Mais les artistes, passés les deux premiers mois de confinement, n’ont pas arrêté de travailler, de créer, de préparer leur retour sur scène, d’exercer leur voix, leur métier. Une façon de ne pas rouiller, une façon de s’occuper, de croire en leur avenir.

On a vu des musiciennes jouer depuis leur balcon pour leurs voisins, des comédiens prendre la rue, des performeuses occuper les espaces publics, des artistes réciter de la poésie dans les salles de bains et les salons. Privés de culture, nous savions qu’à nouveau elle s’offrirait à nous, parce que, quelque part, des flammes continuaient de danser.

Désormais, on ouvre grand le rideau sur des scènes débordées par l’offre de création, quasi engorgées par les talents. En l’honneur de ce nouveau printemps, Femina accueille dans ses pages cinq comédiennes, qui ont accepté de jouer les modèles. Elles ont revêtu de belles parures de créatrices et créateurs suisses, se sont installées, le temps d’une séance photos, dans les murs de la nouvelle Comédie de Genève, qui ouvrira ses portes en automne 2021. Nous aussi, on s’habille et on sort.

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