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L'édito de Géraldine Savary: «Amie, entends-tu la planète qui souffre?»

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«La dépendance des systèmes de défense aux énergies fossiles est évidente. Pas besoin d’être un grand stratège pour comprendre que les gadgets meurtriers high-tech qui s’abattent sur Marioupol ou Kiev nécessitent beaucoup de carburant.» - Géraldine Savary

© ANOUSH ABRAR

Non seulement la guerre tue, mais elle pollue aussi. La brutalité de l’intervention russe en Ukraine, son imprévisibilité poussent les pays européens à renforcer leur budget militaire. La France annonce une hausse de ses dépenses, l’Angleterre, la Finlande, la Suède aussi, même l’Allemagne s’aligne sur une augmentation de sa contribution à la sécurité européenne. La machine à produire des armes turbine au maximum et les considérations écologiques et environnementales passent au second plan. On sait l’industrie militaire très polluante et les armées fortement dépendantes des énergies fossiles. L’armée américaine, par exemple, dépense plus de 10 milliards de dollars en carburant chaque année, un avion de chasse a besoin de 7000 litres de pétrole par heure. La dépendance des systèmes de défense aux énergies fossiles est évidente. Pas besoin d’être un grand stratège pour comprendre que les gadgets meurtriers high-tech qui s’abattent sur Marioupol ou Kiev nécessitent beaucoup de carburant.

Un ciel qui a mal à sa couche d’ozone

Tout ça tombe au moment où le GIEC, groupe d’experts qui se penche sur l’état de la planète, publie ses conclusions. On savait que les résultats seraient inquiétants, ils se montrent alarmants. Le réchauffement planétaire est plus rapide que prévu, il perturbe les écosystèmes, menace les espèces, fragilise les populations. Les experts nous prédisent des jours difficiles et pointent du doigt la passivité des gouvernements et le manque de volonté politique.

Oui, je sais, ces mots ne vont pas remonter le moral des troupes. Difficile d’écrire des éditos optimistes quand nous cohabitons avec une pandémie et une guerre, sous un ciel qui a mal à sa couche d’ozone. Mais les capacités d’agir restent vives. Alors que d’autres incendient des villes et détruisent des territoires, nous pouvons, à notre niveau, lutter pour la préservation de la planète. Le rapport du GIEC nous donne quelques pistes, qui vont de la mobilité douce à la consommation de produits locaux. Et puis, le printemps est là, la nature nous lance des clins d’œil. Contre le réchauffement climatique et le moral en berne, rien de mieux que de marcher sous le soleil en robe de printemps.

À lire, l'article Rapport du GIEC: Il est (grand) temps de prendre soin du monde, dans le magazine Femina du 27 mars 2022, et en ligne, le 28 mars.

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