Femina Logo

1. Oser se lancer

De ce côté-ci du Jura, la microfinance existe grâce à Microcrédit Solidaire Suisse (MSS), qui traite environ une centaine de demandes par année. Fondé par le Vaudois Georges Aegler, l’organisme s’est donné pour mission de soutenir les envies d’entreprise qui ne trouvent pas de financement par les voies traditionnelles, en leur accordant un prêt de 30 000 Sfr. maximum ainsi qu’un accompagnement personnalisé. Ici, les requérants n’ont aucune garantie à apporter: c’est après l’étude approfondie de la viabilité du projet que les crédits sont alloués.

Toute démarche débutera par la rédaction d’un document de présentation, disponible sur le site Internet de MSS. L’objectif de ce premier pas concret est de permettre au candidat de parler de lui et de sa motivation, d’exposer sa situation actuelle, et surtout d’esquisser les traits de cette future entreprise qu’il désire monter, quelques chiffres à l’appui. Moins d’une semaine après l’envoi, il sera convoqué pour un entretien individuel sous l’égide de deux experts bénévoles.

2. Constituer son dossier

La première rencontre n’a pas débouché sur un avis favorable? Ce n’est pas si grave, les collaborateurs de MSS prodigueront tous les conseils pour revenir avec un projet plus abouti. Mais dans le cas d’une acceptation, se dessinera alors le noyau dur de la candidature: le dossier de demande de microcrédit. Il exige une vision très claire de ce à quoi ressemblera la future entreprise, étayée par des études de marché et, bien sûr, un business plan à ne surtout pas négliger.

L’exercice peut s’avérer fastidieux au goût des novices, mais reste fondamental pour démontrer les raisons d’être de son projet. Il s’agira notamment d’estimer le montant des diverses charges (local, personnel), tout comme le prix des services ou des produits qui seront proposés, en précisant bien la marge nécessaire pour rendre l’affaire rentable. Sans oublier d’expliquer en détail la manière dont on utilisera l’argent du prêt. Une commission de trois personnes sera chargée d’avaliser ou non la demande, avant de fixer le montant du microcrédit pouvant être versé.

3. Eviter les pièges

S’asseoir dans le fauteuil du boss, vous y songez vraiment? Avec ses horaires étonnamment extensibles, ses cascades de stress et ses imprévus qui parfois s’acharnent, le quotidien du chef d’entreprise –même si la boîte est micro –, n’est pas un long bureau tranquille. Toutes les démarches énumérées précédemment, très comptables et administratives, ne doivent donc pas éclipser un travail préalable: le bilan personnel.

Ce panorama à 360 degrés de sa situation doit permettre de vérifier que les conditions sont réunies pour que la nouvelle existence ne vire pas au cauchemar. On s’assurera par exemple que l’investissement, à la fois en termes d’énergie et de deniers, ne pèsera pas trop sur le milieu familial, ni sur une santé fragile. La société devra en outre pouvoir être rentable sur le long terme et ne pas faire office de hobby finissant par phagocyter le budget du foyer.

Enfin, ne pas surestimer les débuts de sa petite entreprise, durant lesquels il est fréquent de ne recevoir aucun salaire. Les provisions de secours sont les bienvenues!


Vous avez aimé ce contenu? Abonnez-vous à notre newsletter pour recevoir tous nos nouveaux articles!

Notre Mission

Un concentré de coups de cœur, d'actualités féminines et d'idées inspirantes pour accompagner et informer les Romandes au quotidien.

Icon Newsletter

Newsletter

Vous êtes à un clic de recevoir nos sélections d'articles Femina

Merci de votre inscription

Ups, l'inscription n'a pas fonctionné