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June Almeida, la scientifique qui observa le premier coronavirus

June Almeida scientifique observe premier coronavirus

Décrite comme une femme au sens de l’humour prononcé, voire vachard, June n’était pas du genre à rester cloisonnée à la science.

© Getty Images

C’est qui?

En 1964, une technicienne de laboratoire du St Thomas’ Hospital, à Londres, fait paraître ses travaux sur la famille de virus qu’elle vient de découvrir avec le médecin David Tyrrell. Les experts chargés de la relecture croient d’abord à un banal virus de la grippe mal photographié. Erreur, car June Almeida est une virtuose de son art. Bien qu’ayant arrêté l’école à 16 ans, cette Ecossaise, fille d’un chauffeur de bus, est devenue une spécialiste reconnue de l’imagerie par microscope.

Pourquoi on en parle?

Treize ans après son décès, en pleine pandémie de coronavirus, les médias britanniques mettent en lumière les apports de cette scientifique et notre dette envers elle. Au début des années 60, elle a notamment élaboré une méthode inédite pour repérer les virus au microscope électronique: injecter des anticorps dans une culture pour qu’ils cernent et rendent plus visible l’agent pathogène.

C’est ce même protocole, vieux d’un demi-siècle, qui a d’ailleurs permis aux scientifiques chinois d’identifier, il y a quelques mois, le SARS-CoV-2, le nouveau coronavirus qui allait être responsable de la pandémie de Covid-19.

Qu’est-ce que les autres en disent?

Décrite comme une femme au sens de l’humour prononcé, voire vachard, June n’était pas du genre à rester cloisonnée à la science, s’essayant par exemple à l’enseignement du yoga dans les années 80. En 1954, elle épouse d’ailleurs Enrique, un artiste vénézuélien avec qui elle a une fille.

Son travail de labo a néanmoins marqué durablement la médecine. Outre les coronavirus, ses recherches permirent de meilleures connaissances des virus de la rubéole et du sida, de la gastroentérite ou encore de l’hépatite A, ce qui lui permit de décrocher un doctorat à la Postgraduate Medical School de Londres.

Ce qu’elle nous a légué

En 1979, elle rédigea le Manual for rapid laboratory viral diagnosis, une synthèse de ses techniques appliquées à l’imagerie par microscope électronique, pour le compte de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

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