Interview
JO de Paris 2024: Rencontre avec l'athlète Ditaji Kambundji
Le 10 mai 2024, la Bernoise Ditaji Kambundji s’est imposée au meeting Diamond League de Doha (Qatar) en 12 secondes et 49 centièmes dans sa spécialité, le 100 mètres haies. Une victoire qui représente la meilleure performance européenne de l’année. Cette épreuve d'athlétisme (aussi appelée hurdle), exclusivement féminine, consiste à parcourir le plus rapidement possible une distance de 100 mètres, en ligne droite, tout en franchissant dix haies de 83,8 cm.
Dix-huit jours plus tard, lors d'une compétition à Ostrava (ville du nord-est de la République Tchèque), la sportive gagne à nouveau avec un chrono de 12 secondes et 68 centièmes. Et si l’année 2024 était celle de Ditaji Kambunji?
Après avoir déjà été qualifiée pour les Jeux olympiques de Tokyo en 2020, la hurdleuse de 22 ans se prépare à affronter ceux de Paris, qui battront leur plein du 26 juillet au 11 août 2024. À quelques jours de cet énorme événement, nous avons eu la chance de l'interviewer. La sportive de haut niveau s’est confiée sur sa passion, sa famille, la santé et sur ses partenariats.
FEMINA D’où vient votre amour pour l’athlétisme?
Ditaji Kambundji J’ai toujours aimé faire de l’athlétisme, courir vite. J’ai vu mes sœurs le pratiquer, notamment ma grande sœur Mujinga qui a fait des compétitions internationales. Nous les avons suivies avec toute la famille. Justement, l’aspect familial autour de ce sport est très important pour moi, c’est la raison pour laquelle j’ai commencé très tôt.
Avez-vous été inspirée par d’autres modèles féminins?
J’ai grandi aussi en regardant des femmes comme Allyson Felix ou Shelly-Ann Fraser-Pryce.
En mai 2024, vous avez remporté le 100 mètres haies lors du meeting de la Diamonds League, au Qatar. Est-ce que cette victoire vous stimule, ou vous met-elle la pression pour les JO de Paris?
J'étais vraiment contente avec cette victoire à Doha. C'est toujours bien d'avoir pu confirmer ma forme tôt dans la saison. C'est très positif pour moi, pour le reste de la saison qui a couvert les championnats d'Europe à Rome et avec, bientôt, les Jeux olympiques de Paris.
Comment vous sentez-vous en vue des JO de Paris?
Je m’en réjouis! Cela sera la deuxième fois, mais ce sera différent. En 2021 lors des JO de Tokyo, le stade était vide en raison de la pandémie de Covid-19. Voir un stade plein sera spécial pour moi. Ma famille pourra y assister, ce qui est cool. C’est un événement pour lequel on s’entraîne pendant longtemps.
Êtes-vous superstitieuse? Avez-vous un rituel porte-bonheur avant une épreuve?
Je ne suis pas très superstitieuse, mais j’aime que tout soit en place avant une compétition. Par exemple, mes bagues, mon collier, ma montre doivent être en place. Je ne cours jamais sans mes bijoux.
Que signifie être ambassadrice de Breitling?
Pour moi, Breitling est une marque magnifique, qui m’a toujours inspirée. Et nous partageons les mêmes valeurs. En Suisse, on est vraiment gâtés avec les marques horlogères. En tant que Suissesse, c’est absolument un grand honneur de pouvoir être ambassadrice d’une entreprise avec une histoire aussi riche. Ce partenariat me soutient comme athlète, mais aussi comme personne. Je peux être très fière de faire partie du squad Breitling.
Vous avez également des partenariats avec des entreprises dans le domaine de la santé. Pourquoi la thématique de la santé vous tient-elle à cœur?
On travaille avec notre corps, qui est notre capital. On investit beaucoup dans la santé de notre corps. Et puis, cela fait sens aussi de travailler avec des partenaires comme Hirslanden et Visana, parce que je pense qu'on a tous le même but de rester en bonne santé.
Comment faites-vous pour vous déconnecter et pour récupérer?
Le plus important, c'est le sommeil, les traitements, le massage, la physio. Après une longue saison, on peut passer quatre à cinq semaines où l’on ne fait vraiment rien du tout. Ça, c'est très important pour la tête. J'aime bien voyager, visiter de nouveaux endroits et surtout passer du temps avec ma famille.
Comment voyez-vous la suite de votre carrière?
Je pense à la suite de ma carrière. Je dis toujours que je suis une jeune athlète. Mais aujourd’hui, j'ai quand même quelques années dans ce sport et j'ai toujours pu profiter de chaque moment. J'espère vraiment pouvoir continuer comme maintenant, m’investir dans le sport et essayer encore de repousser mes limites. J'espère gagner le plus de médailles possible et apprendre plein de nouvelles choses sur le chemin.
Que conseilleriez-vous aux jeunes filles qui rêvent de devenir athlètes?
De choisir un sport qui leur plaît beaucoup, c'est le plus important. Parce que si on n'aime pas ce qu’on fait, on ne va pas tenir longtemps. D’autant plus que l’athlétisme exige beaucoup d'heures et d’investissement. Il est question de trouver une passion où l’on peut s'impliquer sans jamais y perdre son plaisir.
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