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reportage

Grève féministe 2022: les femmes en marche à Lausanne

Il n’y avait pas foule à 18 heures à la Riponne, lieu de rassemblement avant le départ du cortège de la grève féministe vaudoise. Puis, soudain, la place brûlée par le soleil s’est teintée de violet. Pour la quatrième année consécutive, les Suissesses ont envahi les rues ce 14 juin pour crier leur colère et leurs revendications, dans une approche intersectionnelle.

Près de 10 000 personnes se sont mises en marche peu avant 19 heures, pancartes en main et paillettes sur les joues, pour une mobilisation massive dans les boulevards du centre-ville. Copines retraitées, clans d’étudiantes, familles avec jeunes enfants, la grève a fédéré toutes les générations. Dans une ambiance festive, le poing levé et sur fond de fumigènes, les slogans féministes ont fusé: «Solidarité avec les femmes du monde entier», «Fières, vénères et pas prêtes à se taire». Sur les banderoles ou les cartons brandis, on pouvait lire «Ras le viol», «Vos règles nous font saigner» ou encore «It’s a dress, not a yes».

Rendez-vous en 2023

Cette année, la lutte s’est concentrée contre la réforme AVS 21. Soumise en septembre au peuple suisse, la votation propose d’augmenter l’âge de la retraite des femmes à 65 ans. Si la grève de 2022 a rassemblé moins de participantes qu’en 2019, les mouvements féministes préparent une manifestation d’une ampleur inédite pour le 14 juin 2023. À nos agendas!

le témoignage de Juana, 69 ans

Grève féministe 2022: les femmes en marche à Lausanne
Juana a confectionné elle-même sa robe pour la grève. © ANNE-LAURE LECHAT

«J’ai participé à la grève de 1991, et nos revendications sont exactement les mêmes qu’il y a trente ans. La réalité de la retraite est terrible, à cause de nos salaires incomplets et de nos périodes sans travail à cause de l’éducation des enfants. Et le machisme est toujours ambiant, car ce sont les femmes qui entreprennent encore toutes les tâches domestiques.»

le témoignage de Monika, 24 ans

Grève féministe 2022: les femmes en marche à Lausanne
Monika (à droite), accompagnée de ses amies tessinoises Nadia (à gauche) et Anna. © ANNE-LAURE LECHAT

«Nous sommes venues lutter pour des causes justes qui nous tiennent à cœur. Je suis très en colère que malgré l’inscription de l’égalité entre femmes et hommes dans la loi suisse, celle-ci ne soit pas encore une réalité. Les discriminations envers les femmes sont quotidiennes. On continuera de lutter jusqu’à obtenir une véritable égalité des genres.»

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