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Freelancing: 15 conseils pour (enfin) se lancer

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«Je pense qu’il faut absolument trouver une façon d’ôter notre activité de la Toile, pour permettre aux gens de la découvrir dans la vie réelle, et s’en faire une idée précise.»

© Rawpixel.com

Selon une étude publiée fin 2016, 35% de la population active américaine travaille à son compte. Ce nombre représente plus de 55 millions de personnes, au travers des Etats-Unis, et atteste de la popularité croissante du «freelancing» (ou le fait de proposer une activité professionnelle de façon indépendante). Parmi les individus concernés, 60% auraient quitté le cadre de travail traditionnel par choix. Pourquoi cette décision? Les trois principales motivations citées sont la liberté, l’indépendance et la flexibilité, trois avantages qui prennent des airs de «Graal» pour le travailleur moderne, qui chérit de plus en plus son temps libre.

Malheureusement, pour la plupart d’entre nous, ce mode de vie ressemble à un mirage utopique, financièrement inatteignable. Pourtant, de nombreux intrépides y parviennent, même en Suisse! Afin de vous donner quelques pistes encourageantes, nous avons demandé à une vraie «freelanceuse», la jeune blogueuse Sofia Clara, de nous livrer les secrets de sa stratégie.

1. Evaluer le potentiel financier de notre passion

Indépendante depuis 2016, Sofia Clara est loin d’avoir perdu son temps: tout en développant l’activité de son blog, elle a également participé à l’ouverture du restaurant lausannois «Le Pointu», dont elle assure la décoration et des brunchs dominicaux. Aujourd’hui, la jeune femme propose également des services de «consulting», de création de contenu et de décoration intérieure, pour divers clients qui la contactent via son site Web.

Mais où cette jeune businesswoman a-t-elle commencé, pour bâtir son petit empire? Elle s’est tout simplement demandé ce qui la passionnait:

«J’ai dressé une liste de tout ce que j’aime et de tout ce que je sais faire, afin d’identifier un fil rouge parmi toutes ces idées décousues. Il est indispensable de rester réaliste et de se demander si on maîtrise suffisamment cette activité pour en faire un business viable.»

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2. Faire appel à un coach professionnel

«C’est un conseil que je donnerais à tout le monde, affirme la blogueuse. Personne n’a envie de parler du lancement d’un business à ses amis, car ce sujet peut se révéler terriblement ennuyeux. Je pense qu’il est très utile de payer un expert qui saura écouter tous nos problèmes, tous les doutes et les questions qui nous taraudent. Ma coach me livre également de précieux conseils quant à la meilleure façon de transformer mon activité créative en un business financièrement stable.»

3. Ne pas imaginer que «le travail vient à nous»

Penser que les projets «tombent du ciel» dès le moment où notre site Internet est en ligne serait une terrible erreur. Selon Sofia, il convient surtout de «savoir se vendre», afin d’attirer les clients potentiels, et de se préparer à devoir beaucoup travailler pour mettre son savoir-faire en valeur. Pour cela, elle privilégie deux tactiques complémentaires:

4. Créer un «portfolio» numérique

Bien que la prolifération actuelle des blogs puisse devenir légèrement lassante, ce genre de plate-forme est une base indispensable pour toute activité indépendante: «Je considère mon blog comme une sorte de carte de visite, résume Sofia. C’est une excellente façon d’exposer ce qu’on sait faire et de résumer sa marque personnelle de façon efficace, au fur et à mesure qu’elle progresse.»

5. Créer une vitrine tangible

Une fois le blog ouvert, il est indispensable d’offrir une forme de tangibilité à son activité, afin de permettre aux gens d’en faire l’expérience de façon concrète. «Personnellement, je cuisine les recettes que je publie sur mon blog pour le restaurant Le Pointu, résume Sofia. Ainsi, les gens peuvent goûter mon travail, et lui associer des émotions. Je pense qu’il faut absolument trouver une façon d’ôter notre activité de la Toile, pour permettre aux gens de la découvrir dans la vie réelle, et s’en faire une idée précise. Par exemple, je pourrais conseiller à un photographe d’exposer ses œuvres dans un restaurant, ou dans un bar! L’essentiel est que cette vitrine crée des émotions chez les gens.»

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6. Etablir un budget (et s’y tenir)

«J’ai commencé par noter tous mes coûts fixes, tels que le loyer, l’abonnement au Wifi etc, explique Sofia Clara. Ensuite, j’ai multiplié ce résultat par trois: le résultat de ce calcul équivaut à mon objectif financier mensuel. Avant de me mettre à mon compte, j’avais également économisé trois mois de salaire, afin de garantir une certaine marge de secours. Aujourd’hui, dès que je dois puiser dans cette réserve, je sais qu’il y a un problème et que je dois rapidement trouver le moyen de travailler davantage.»

7. Faire les choses progressivement (et rester réaliste)

Mais comment fait-on lorsque nos obligations financières rendent le rêve d’indépendance quasiment impossible à réaliser? «J’ai la chance d’être assez jeune, et de ne pas avoir trop de responsabilités, concède Sofia. Je pense toutefois qu’il est possible de se mettre à son compte, même lorsqu’on a des enfants à charge, une hypothèque, une voiture… Par contre, il faudra impérativement s’y prendre autrement, en exerçant une activité professionnelle à 80%, par exemple. Ainsi, on pourra envisager de consacrer les 20% restants à une activité indépendante. Et si celle-ci commence à fonctionner, petit à petit, il sera peut-être possible de passer à 60%, puis 50%…».

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8. S’inscrire à l’AVS

Faut-il s’enregistrer en tant qu’entreprise pour travailler à son compte, en Suisse? Voici l’une des questions auxquelles Sofia Clara doit répondre le plus souvent, lorsqu’elle propose ses services de consulting: «En tant qu’indépendant, il faut évidemment payer des impôts sur tout ce que l’on gagne, nous éclaire-t-elle. Il n’est toutefois pas requis de s’inscrire en tant qu’entreprise au Registre du commerce. En Suisse, il suffit de s’inscrire à l’AVS, afin de recevoir un numéro d’affilié. Cependant, il n’est possible de s’y inscrire qu’après avoir décroché quelques contrats, car l’assurance demande à voir des exemples de factures, afin de s’assurer de l’existence de notre activité financière.»

9. Accepter que certains ne comprendront pas votre métier

Sachant que le «freelancing» ne fleurit pas à la même vitesse sur tous les continents, certains ne comprennent tout simplement pas son attrait. «Il est très difficile de répondre à la question «Quel est ton métier?» confirme Sofia. Quand je dois expliquer à ma mère en quoi consiste mon job, c’est vraiment très compliqué. Cette absence de termes exacts peut avoir un fort impact sur notre confiance en nous, et donc aussi sur notre travail.»

10. Faire preuve d’audace et de volonté

Quelques traits de caractère fondamentaux sont indispensables pour réussir à bâtir son petit business: «Je dirais qu’il est important de posséder une indépendance naturelle, et une très grande volonté, affirme la jeune femme. Car si on ne le veut pas à 100%, il sera très difficile de ne pas abandonner en cours de route.»

11. Accepter la solitude

Le fait de travailler à domicile s’accompagne évidemment du risque de se sentir un peu seul. «En l’absence de collègues, on risque facilement de broyer du noir et de ruminer. Il faut savoir accepter cette solitude, mais aussi être capable de la quitter, en sortant régulièrement prendre l’air, par exemple.»

12. Ne pas se laisser démotiver

Malheureusement, le travail indépendant est également synonyme d’instabilité. Dépourvus du cadre régulier qu’offre un emploi traditionnel, on risque de se retrouver démuni, seul face à son écran, sans savoir quoi faire de sa journée. «Là réside la plus grande difficulté de mon travail, estime la blogueuse. Et comme un travail créatif ne peut pas être forcé, je pense qu’il faut se permettre ces petits moments de déprime. Lorsque je me trouve dans ce genre d’humeur morose, j’en profite pour m’occuper de simples tâches administratives, par exemple!»

13. Ne pas voir les choses trop «en grand»

«Si je m’étais dit début 2016 que j’ambitionnais d’arriver au point où je me trouve actuellement, je n’aurais pas su comment m’y prendre, et j’aurais tout lâché. Au tout début, il est important de se fixer de tous petits objectifs et de ne pas voir les choses en trop grand, car cela peut rapidement nous décourager.»

14. Maintenir un encadrement strict

Bien que la liberté constitue l’un des principaux atouts de ce type d’activité, il convient également de ne pas céder à la paresse. Ainsi, une bonne autodiscipline et une structure établie au préalable sont indispensables.

15. Ne pas rester en pyjama toute la journée

«Afin de ne pas traîner dans le même jogging pendant plusieurs jours, je m’oblige à maintenir ce rythme, révèle Sofia Clara: je me réveille, je prends ma douche, et si j’ai vraiment envie de porter une tenue très confortable, je mets un pyjama totalement propre!»

Et un dernier conseil pour la route? «Laisse-toi rêver, mais n’oublie pas de te remettre en question de temps en temps.» On vous souhaite bien du succès et du courage, pour tous les projets que vous entreprendrez!

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