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Féminisme connecté: Un an après #BalanceTonPorc, les comptes Instagram à suivre

Feminisme connecte compte a suivre

Jury populaire pour certains, vitrine d’expression enfin libre pour d’autres, un an après la vague #MeToo, les réseaux sociaux, et Instagram en particulier, ont donné naissance à un ton inédit pour la cause des femmes.

© GREG KANTRA

Il y a un an, le 15 octobre 2017, en réaction à l’affaire Weinstein, Sandra Muller, fondatrice de La lettre de l’audiovisuel, une publication destinée aux professionnels des médias, lançait le hashtag #balancetonporc, afin d’encourager les victimes de harcèlement à parler. Alors que la vague #metoo fracasse tout sur son passage, la jeune femme, une «grande gueule qui ne supporte pas l’injustice», tweete les mots qu’un homme lui aurait soufflés:

«Tu as de gros seins, tu es mon type de femme. Je vais te faire jouir toute la nuit.»

Hashtag révolution

Depuis, à l’instar de ce fragment d’histoire révélée par Anais Denet: «1er stage de journalisme à Paris, j’avais 18 ans. Le red chef m’embrasse de force. Il venait d’être jeune papa. #balancetonporc», des milliers de femmes ont témoigné sur le réseau à l’oiseau bleu.

Jury populaire pour certains, vitrine d’expression enfin libre pour d’autres, un an après, les réseaux sociaux, et Instagram en particulier, ont donné naissance à un ton inédit pour la cause des femmes. Voici cinq comptes féministes qui ne connaissent pas la censure et valent définitivement la peine qu’on s’y abonne.

The S.I.M.O.N.E.S, l’activisme pour tous

«Le compte motivant qui laisse parler les filles et les garçons», voilà ce que l’on peut lire dans la bio Instagram de the_s.i.m.o.n.e.s. En réalité, derrière ce nom emprunté à la fois à Madame Veil et aux groupes de rock en The, c’est l’histoire de deux Parisiennes qui rassemblent des féministes de tous bords pour changer le monde.

Parmi la multitude d’interviews publiées, on découvre celles des auteures Camille Sfez (La Puissance du féminin, Ed Leduc), Fiona Schmidt (L’amour après #MeToo, Ed Hachette) ou Olivia de Buhren (Menteuse! Ed. J’ai Lu). Le mantra du compte, à consommer sans modération? «Elle avait besoin d’un héros, alors c’est ce qu’elle est devenue.»

Quoi de meuf, la pop attitude

Derrière ce compte, les journalistes Mélanie Wanga et Clémentine Gallot teasent leur newsletter et leur podcast hebdomadaire qui parle de féminisme et de pop culture. Grossophobie, consentement, menstruations… le tandem passe à la loupe féminine ces sujets de façon ultra libérée.

Sur le feed, on trouve pêle-mêle des citations selfcare, des mèmes sur le sexisme, des partages d’illustrations (on adore ceux de Jennifer Rose Latham sur Octobre Rose) ou encore des publications sur les femmes qui marquent l’actualité. Un regard affûté posté en temps réel.

T’as joui, le sexting militant

Dora Moutot, l’ex rédactrice en chef du site Konbini, a l’idée de lancer le compte Instagram T’as joui? (@tasjoui) le jour où un homme lui balance que «les femmes jouissent moins que les hommes, car elles ont besoin de sentiments pour y arriver». Carton plein: en deux mois d’existence, le compte qui libère la parole et la jouissance des femmes compile plus de 165 000 followers.

Sous forme de dialogues SMS, on peut y lire des témoignages et le ras-le-bol du plaisir féminin éternellement mis de côté au profit du masculin. La faute à notre culture patriarcale? Un an après #MeToo et son traitement de la violence, ce compte lie brillamment militantisme et parole intime, encore bien trop peu entendue dans le débat public. Libérateur.

Les glorieuses, l’écosystème féminin

Liberté, égalité, sororité est le slogan du site Les Glorieuses. Sa fondatrice, Rebecca Amsselem, bataille sévèrement pour redonner aux femmes la fierté de dire: «Je peux faire tout ça.» Mieux encore, en 2017, la Parisienne et son équipe passent à la vitesse supérieure et fondent la plateforme politique Les Femmes Ont le Pouvoir, le mouvement contre les inégalités salariales #3novembre11h44, mais aussi la newsletter féministe et culturelle destinée aux ados Les Petites Glo.

Empreint d’un esprit résolument girl power, le compte Instagram des Glorieuses est un réel écosystème de femmes engagées. Leur positionnement vous inspire? Sachez que la sororité recrute désormais pour son Club des Glorieuses et propose aux followers de devenir ambassadrices, histoire que l’initiative touche le plus grand nombre, parce que Future is Female.

Daughters of witches, le pouvoir des mots

Digne héritier du tee-shirt Dior imprimé We Should all be Feminist, imaginé par Maria Grazia Chiuri, on aime suivre Daughters of Witches (Natacha Bastiat et Marta Szmyd) et on confirme les dires de l’à- propos: non, ce n’est pas un énième eshop féministe!

Sur ce compte Instagram un brin mystique, on peut acheter des vêtements ou des mugs aux slogans engagés (une idée pour Noël?) qui tournent autour des sorcières: mais on le fait pour la bonne cause, car la plateforme soutient trois organisations, dont Women Refugee Route, qui se battent pour le droit des femmes.

Cerise sur le compte? Les reposts qui présentent des artistes talentueuses, comme l’illustratrice Sophie Dherbecourt (sa peinture de la nudité est fascinante), et des photos artistiques bodypositive. Oui, on en a toujours besoin en 2018.

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