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En attendant qu’une telle initiative franchisse la barrière de rösti, les Romands ne peuvent compter que sur leur génie éducatif. 4 conseils pour négocier ce passage délicat.

1. Anticiper la frustration

A la caisse des supermarchés, on trouve en général un présentoir de sucreries, qui attire les enfants comme des mouches: «Maman, maman, j’en ai tellement envie!» Le dilemme est cruel: craquer et passer pour une mère laxiste, ou tenir bon et essuyer les regards courroucés des autres clients face aux cris de son rejeton. La solution réside dans l’anticipation: «A 11 h 45, quand les petits sont fatigués et qu’ils ont faim, la crise est inévitable, relève Isabelle Henzi de Boissoudy, ancienne présidente de l’Ecole des Parents, à Lausanne. D’autant plus quand ils crèvent de chaud dans leur doudoune.» Pour le confort parental, l’idéal serait bien sûr de trouver un moment plus adapté pour faire les courses, ou alors de laisser les enfants à la maison. Mais on n’a pas toujours le choix…

2. Désamorcer la crise

C’est forcément quand on est soi-même au bord de l’épuisement que la crise survient. Or il y a des signes précurseurs: l’enfant gigote et ne veut plus rester dans le chariot. Il pleurniche en réclamant son doudou. Bref, il en a marre, comme vous d’ailleurs. Avant de passer à la caisse, essayez d’identifier la cause de son mal-être, soit de le déshabiller s’il a trop chaud, soit de lui donner à boire ou un petit en-cas. Ou encore, détournez son attention en chantant une chanson. Prenez quelques minutes pour faire un câlin. Bref, utilisez les trucs qui marchent à la maison.

3. Tenir sa ligne éducative

Il y a toujours la situation où l’on n’a rien vu venir. Ce jour-là, on tombe des nues quand il se roule par terre en beuglant. «Un enfant en pleine crise est sourd à tous nos arguments, souligne Isabelle Henzi de Boissoudy. Mais il est avant tout désécurisé et a besoin d’être rassuré.» Le plus important est de garder le cap par rapport à sa ligne éducative. «Si on cède au chantage, l’enfant répétera ce type de comportement», note la spécialiste. Donc signifiez-lui que son attitude n’est pas socialement acceptable, menacez-le d’une sanction (par exemple de le priver de dessert) et mettez-la à exécution.

4. Poser un cadre réaliste

Le plus difficile pour les parents, ce n’est pas de donner des limites, c’est de les tenir. «Quand on pose un cadre, il est essentiel d’être réaliste et d’établir des priorités, conseille Isabelle de Boissoudy. Trois règles de base, cela paraît cohérent. Davantage, c’est s’exposer à un conflit permanent, insupportable pour tout le monde.»

Plus d’infos

Que l’on soit en difficulté ou simplement curieux, l’Ecole des parents offre écoute, soutien et partage. Concrètement, la structure à but non lucratif soutenue par la Ville de Lausanne, propose des ateliers en lien avec l’éducation. Les sujets à venir seront la «vie affective (sécurité affective et estime de soi)» le 8 février 2012, la «vie relationnelle (moi, nous et les autres)» le 7 mars et «des limites, quelles limites?» le 4 avril 2012, inscriptions sur le site ou par tél. 021 652 52 93, prix: 5 Sfr. (membres) et 10 Sfr. (non membres).

Les parents peuvent également consulter le site www.vaudfamille.ch pour trouver des idées d’activités et une foule d’informations pratiques. Des articles sont également en libre accès sur le site, voir la rubrique «enfants» sous «éducation». Ils abordent la plupart des questions que tous les parents se posent un jour ou l’autre, par exemple: avons-nous le droit de dire non? Le site vaudois donne aussi accès aux antennes valaisannes, genevoises et neuchâteloises, avec de nombreuses adresses et liens utiles.

Plus d’infos: www.ecoledesparentslausanne.ch et www.vaudfamille.ch (liens sur les sites des autres cantons).

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