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Une étude américaine s’est intéressée à l’influence des modes de communication sur notre santé psychique. Ce qu’elle a découvert risque de nous amener à privilégier des liens directs plutôt que virtuels.

En effet, il n’y aurait rien de tel que les liens sociaux en face à face pour éviter la dépression, véritable mal du siècle. Mais à l’heure actuelle, on a plutôt tendance à avoir une vie relationnelle via les réseaux sociaux et les contacts authentiques sont en voie d’extinction. Par exemple, on échangera davantage par téléphone, par message ou par e-mail au lieu de se donner rendez-vous pour aller boire un verre ou partager une autre activité. L’excuse principale? Nous manquons de temps dans une société où nous devons être sur tous les fronts et à tous les moments.

Revoir nos priorités

Les liens sociaux sont inestimables, quel que soit son âge, pour la santé mentale. Tel est le constat fait de longue date par la recherche. Une nouvelle étude menée par des chercheurs de l'Université de la santé et des sciences de l'Oregon (États-Unis) est néanmoins la première dans son genre à s'intéresser au rôle joué par les différents modes de communication dans le bien-être de tout un chacun. Elle nous donne donc l’occasion de revoir nos priorités et de développer une vie relationnelle plus saine et plus riche. Ça vous donne envie?

Quelques chiffres

L'équipe a exploité les données issues de l'étude longitudinale menée par l'Université de l'Oregon et intitulée: «L'enquête sur la santé et les retraites», dans laquelle 11 000 adultes de plus de 50 ans ont été sondés entre 2004 et 2010. L'enquête a été effectuée en cycles tous les 2 ans de façon à ce que les chercheurs puissent suivre les progrès des participants. Un certain nombre de facteurs sociaux et de critères liés à l'état de santé ont été mesurés dont le temps passé à fréquenter des amis ou des proches, ainsi que les signes de dépression rapportés par les participants. Les chercheurs ont également exploré la nature et la fréquence de ces liens soit combien de fois par semaine ou par mois les seniors écrivaient, téléphonaient, voyaient ou envoyaient des mails à leurs proches.

Leurs conclusions, publiées le 5 octobre 2015 dans la revue «Journal of the American Geriatrics» indiquent que les volontaires qui avaient passé physiquement du temps en famille ou avec des amis, au moins à trois reprises dans la semaine, présentaient le moins de signes de dépression. C'était le cas pour seulement 6,5% d'entre eux. A contrario, ceux qui interagissaient moins fréquemment en face à face avec leurs proches, tous les mois ou moins souvent, avaient deux fois plus de chances de montrer des signes dépressifs.

L'étude a également détecté des corrélations entre le type de personne fréquenté et le risque de signes dépressifs. Les volontaires âgés de 50 à 69 ans qui avaient des contacts avec leurs amis montraient moins de risque. Ceux de plus de 70 ans retiraient plus de bénéfices lors de contacts directs avec leur famille et enfants.

Une cure préventive à base d’amis et de famille

«Les coups de téléphone et les technologies numériques de communication avec ses amis ou les membres de sa famille n'ont pas le même pouvoir que les interactions sociales directes pour aider à éviter la dépression», explique Alan Téo, l'auteur principal de cette étude.

Selon le scientifique, cette conclusion ne s'applique pas seulement aux seniors mais à l'ensemble de la population et programmer un peu de temps avec ses proches pourrait s'avérer «un traitement préventif comme on prend régulièrement des vitamines».

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