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Comment rendre le pressing plus sain
C’est quoi le perchloréthylène?
Le perchloréthylène (également appelé tétrachloroéthylène, PER ou perchlo) est un solvant très volatil utilisé dans les pressings. Particulièrement efficace pour détacher et dégraisser les tissus, ce composé chimique est largement employé pour le nettoyage à sec des vêtements. Il est toutefois nocif pour l’environnement et s’avère également toxique pour l’homme, spécialement pour ceux qui travaillent quotidiennement à son contact. Il peut ainsi provoquer des vertiges et des nausées, irriter les voies respiratoires ou encore attaquer le système nerveux et les reins. L’utilisation du perchloréthylène est interdite aux Etats-Unis et au Danemark; elle le sera bientôt aussi en France. Cette substance figure par ailleurs sur la liste des «cancérogènes probables», dressée par le Centre international de recherche sur le cancer.
Quelles sont les précautions à prendre?
A défaut d’interdiction en Suisse, quelques mesures de prudence s’imposent lorsque l’on fait nettoyer ses vêtements dans un pressing utilisant du perchloréthylène.
- Se méfier si le pressing dégage une forte odeur chimique. Cela peut être le signe que les machines sont mal réglées ou mal entretenues et qu’elles laissent échapper trop de vapeurs toxiques.
- Après le nettoyage, mieux vaut ne pas ranger immédiatement ses vêtements dans une armoire, mais plutôt les suspendre à l’extérieur ou dans une pièce bien ventilée, afin de permettre l’évaporation du solvant.
- Ne pas hésiter à questionner le responsable du pressing pour savoir quels produits il utilise, et privilégier les procédés de nettoyage alternatifs n’employant pas de perchloréthylène.
Quelles sont les autres options?
L’aquapressing
Aussi appelée aqualavage, cette méthode n’utilise aucun solvant mais de l’eau et des lessives professionnelles. Elle se rapproche ainsi des techniques de blanchisserie, même s’il est possible de confier certains vêtements dont l’étiquette recommande pourtant le nettoyage à sec, y compris le cuir.
Les plus
- Aucun produit dangereux n’est utilisé.
- Le linge est véritablement lavé et sent donc davantage le «propre» qu’après un nettoyage à sec.
Les moins
- Les aquapressings consomment beaucoup d’eau.
- Il faut parfois utiliser des détachants chimiques pour éliminer les taches les plus tenaces.
Le KWL
Le Kohlenwasserstoff-Lösungsmittel (KWL) est un dérivé du pétrole très répandu dans les pressings en Allemagne, pays dont il est originaire. Ce solvant est utilisé à sec, de la même façon que le perchloréthylène.
Les plus
- Il est deux fois moins volatil que le perchloréthylène et ne dégage aucune odeur.
- Il peut être utilisé dans les mêmes machines, ce qui évite un lourd investissement aux pressings voulant bannir le perchloréthylène.
Les moins
- Des doutes subsistent sur sa toxicité: il est d’ailleurs interdit aux Etats-Unis.
- C’est un dérivé du pétrole, il est donc très inflammable.
La siliconeD5
Utilisée depuis longtemps en cosmétique et connue aussi sous le nom de siloxane, elle est composée de silice liquéfiée (c’est-à-dire du sable).On la mélange avec des lessives spéciales et on y fait tremper les vêtements.
Les plus
- Elle est biodégradable (elle «redevient» du sable) et cent fois moins volatile que le perchloréthylène.
- Elle adoucit les fibres et redonne de l’éclat aux couleurs.
Les moins
- Elle est inflammable et ses possibles effets secondaires sur la santé sont encore discutés.
- Elle est encore très peu utilisée en Suisse.
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