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Claude Miller, dans la grande tradition du cinéma classique

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Claude Miller, décédé le mercredi 4 avril 2012 à 70 ans,

© DR

Né le 20 février 1942, ancien élève de l'Idhec, la grande école française de cinéma dont il est sorti major, Claude Miller a débuté comme assistant sur «Trois chambres à Manhattan» (Marcel Carné, 1965) et «Week end» (Jean-Luc Godard, 1967) avant de devenir le directeur de production de François Truffaut.

Il a d'ailleurs assumé tous les postes sur un tournage avant de passer lui-même à la réalisation de ses premiers longs métrages qui le révèlent aussitôt au public, «La meilleure façon de marcher» en 1976, puis «Dites-lui que je l'aime» en 1977.

«Garde à vue»

Son premier grand succès vient quatre ans plus tard avec «Garde à vue» (1981), dans lequel il met face à face Lino Ventura et Michel Serrault, avec Romy Schneider en arbitre.

Il renoue avec le polar sombre dans «Mortelle randonnée» (1983) avec Isabelle Adjani en tueuse et Michel Serrault qui la traque, à la fois flic et ange gardien, pensant avoir reconnu sa fille. Avec «L'effrontée» en 1985, il révèle la toute jeune Charlotte Gainsbourg qu'il retrouve dans «La petite voleuse» en 1988.

Prix du Jury à Cannes en 1988 pour «La classe de neige», adapté d'Emmanuel Carrère, il revient sur la Croisette comme membre du jury en 2002.

La littérature, source d'inspiration

Le réalisateur s'inspirait souvent de la littérature pour trouver le sujet de ses films, comme «La petite Lili», librement adapté de «La Mouette» de Tchekhov, ou plus récemment, en 2007, du roman autobiographique de Pierre Grumbert, «Un secret», lourd de non-dits et de dissimulations familiales avec Cécile de France et Patrick Bruel.

En présentant ce dernier, il expliquait avoir «toujours peur non pas d'imiter la vie mais d'imiter le cinéma» et «traquer la spontanéité». Ses films étaient toujours à l'affût des sentiments intimes, complexes et ambivalents de ses personnages et des situations.

L'an dernier, «Voyez comme ils dansent» avec Marina Hands, tourné dans la grande plaine enneigée du Canada, n'avait pas reçu l'accueil qu'il escomptait.

Déjà gravement malade, il venait de terminer l'adaptation de «Thérèse Desqueyroux» d'après François Mauriac, avec Audrey Tautou et Gilles Lellouche. Le film est actuellement en post-production pour une sortie prévue à l'automne.

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