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Le 8 mars 2010, Hapsatou Sy lançait à Paris l’opération «100 femmes ont décidé de changer leur vie», vaste projet de soutien à toutes celles qui désiraient devenir franchisées de sa marque, Ethnicia. L’appel a été entendu jusqu’à Lausanne! Une jeune femme, du nom de Cletsole Tuccelli, y ouvre ce lundi 7 novembre la première enseigne suisse de cette chaîne d’instituts de beauté novatrice. Cinq métiers différents sont réunis dans un même espace qui accueille les femmes sans distinction de peau. Africaines, Asiatiques ou Caucasiennes viennent s’y faire soigner, masser, coiffer, maquiller, relooker, sous le slogan de «singulièrement différent», soit une approche à la fois globale et sur mesure de l’esthétique.

«Chacune de ces ouvertures me touche car je sais exactement ce que ces nouvelles entrepreneuses endurent», raconte Hapsatou Sy, à la tête aujourd’hui d’un véritable empire. Née en banlieue parisienne d’un père sénégalais ouvrier et d’une mère mauritanienne, la jeune femme d’affaires inaugurait son premier salon en juillet 2005 à l’âge de 24 ans, en plein cœur de Paris, sur la très chic île Saint-Louis. Fatiguée de ne pouvoir passer une après-midi beauté avec ses copines d’ethnies différentes, elle a imaginé son propre concept de salons sans segmentation. Rien à voir avec le racisme mais plutôt avec les compétences par rapport aux types de peau et de cheveux! L’idée lui est venue en voyant les immenses salons dédiés à l’esthétique qu’on trouve presque à chaque coin de rues à New York, une ville dont elle aspire l’énergie à chaque visite. «Quand on arrive là-bas, on a l’impression que tout est possible. C’est le pays du communautarisme, et dans le business, la couleur de votre peau importe peu…»

Hapsatou Sy a une formation commerciale à la base, mais la beauté est un réflexe inné hérité de la tradition familiale africaine. «Chez nous, il est inimaginable de ne pas savoir se coiffer dès le plus jeune âge!» Troisième enfant d’une fratrie de huit, Hapsatou a trois sœurs qui ont été ses cobayes et qui sont désormais des ambassadrices.

«Je suis moi-même la première cliente d’Ethnicia car je teste tout, je suis un laboratoire vivant», rigole la jeune femme. La chaîne travaille avec des marques partenaires mais aussi avec ses propres cosmétiques, notamment des compléments alimentaires pour les cheveux à la kératine. Le lissage brésilien reste le service le plus demandé. Mais qu’on ne lui parle surtout pas de blanchiment de peau: «Nous sommes anti, archiantiblanchiment, ce n’est plus du tout une demande des femmes noires car on connaît maintenant les risques de ces traitements qui peuvent aller jusqu’à la mort…»

Et la Suisse?

Lausanne est-elle prête pour un tel lieu? «Je suis convaincue que cela va marcher, la Suisse est un pays d’accueil, on y trouve un melting-pot de gens qui va forcément adhérer à ce concept novateur. Nous partageons, je pense, les mêmes valeurs de respect, de partage et d’ouverture d’esprit.» Il n’existe pas de chiffres – c’est interdit – mais Hapsatou l’assure: la clientèle de ses salons est réellement métissée, de la plus claire à la plus foncée selon les villes ou les quartiers.

A la fin de l’année, Ethnicia comptera 25 points de vente, un chiffre appelé à augmenter à mesure qu’aboutiront les 100 projets solidaires en cours aux quatre coins de la France, et pourquoi pas au-delà…

Ethnicia à Lausanne, salon de coiffure, soins esthétiques, soins du corps, conseil en image, rue Pépinet 3 au 3eétage, rendez-vous au 0213124362.

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