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Big bisous

Après le Covid, la bise va-t-elle vraiment disparaître?

Apres covid bise disparaitre

«J’ai grandi aux Etats-Unis, où le hug et le check sont monnaie courante, mais embrasser ainsi de vagues connaissances, voire de parfaits inconnus, m’a toujours énormément gênée. J’espère à l’avenir ne plus devoir trouver de subterfuges pour éviter ces contacts embarrassants», confie Emma, 31 ans.

© Getty Images

«S’il y a bien quelque chose de positif à retirer de cette crise, c’est le fait qu’on ne doive plus se faire la bise, s’exclame Margot, 28 ans. Et je ne compte pas reprendre cette pratique sexiste et ringarde une fois le Covid enterré!» A en croire les chiffres d’un sondage mené par l’institut Ifop publié en mars 2021, la Neuchâteloise serait loin d’être un cas isolé. 78% des Français interrogés affirment en effet qu’ils cesseront de faire la bise aux inconnus pour se présenter, 50% refuseront également d’y avoir recours pour saluer leurs amis ou collègues. Avant le début de la crise sanitaire, 91% déclaraient faire la bise régulièrement.

Cette façon de se saluer a vu le jour avec les Romains, qui privilégiaient l’osculum (un baiser solennel entre personnes de même rang social). Si la Renaissance lui préférait la courbette, la bise a peu à peu regagné du terrain par la suite pour obtenir le statut de rituel dans les années 60. Toutefois, les deux sexes n’ont jamais été égaux face à la bise. Par politesse, on a longtemps obligé (et on oblige encore!) les petites filles à biser, que la personne saluée ainsi soit proche ou non, alors que les garçons sont davantage encouragés à serrer la main de leurs interlocuteurs. Un souvenir qui hante encore Margot:

«Je n’ai jamais compris cette injustice étant petite. Mon frère pouvait se contenter de vaguement saluer les gens, alors que je devais tendre la joue sans rechigner. Et cela m’interroge: comment expliquer la notion capitale de consentement aux enfants, alors qu’on les force à avoir un contact aussi intime avec de parfaits inconnus?»

Confiance et intimité

«C’est une pratique que je n’ai jamais appréciée, confie également Emma, 31 ans. J’ai grandi aux Etats-Unis, où le hug et le check sont monnaie courante, mais embrasser ainsi de vagues connaissances, voire de parfaits inconnus, m’a toujours énormément gênée. J’espère à l’avenir ne plus devoir trouver de subterfuges pour éviter ces contacts embarrassants.»

La solution réside peut-être dans un entre-deux savamment dosé, comme le suggère Laurence, 59 ans: «J’aimerais pouvoir à nouveau donner la bise à mes amis les plus proches, car ce geste symbolise le lien qui nous unit, une certaine intimité. Par contre, si je peux me passer de devoir la claquer à 30 inconnus croisés le temps d’une soirée, ce serait vraiment un soulagement.»

Oui à une bise plus rare, plus intime et définitivement consentie!

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