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Anne Chenevard, la brique de lait militante

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«J’aimerais donner une image plus féminine de l’agriculture. Il y a beaucoup de femmes qui tiennent des exploitations, il serait temps qu’elles soient plus visibles.» - Anne Chenevard

© Anne-Laure Lechat

Qui est-elle?

Elle vole sans transition de sa ferme, à Corcelles-le-Jorat, dans le canton de Vaud, au CHUV, où elle s’occupe de ses patients en infectiologie, deux jours par semaine. Elle gère, avec son père et un employé, quarante vaches laitières, quinze jeunes bêtes et 43 hectares de terrain, tout en présidant l’association Faireswiss, qu’elle a créée avec d’autres en vue de promouvoir un lait équitable. Anne Chenevard, 40 ans, paysanne, est un elfe en mouvement, qui protège nos vies, nos consciences et nos estomacs.

Pourquoi on en parle?

Faireswiss est une coopérative qui regroupe aujourd’hui 60 productrices et producteurs de toute la Suisse et propose un lait équitable. La brique est vendue plus cher et la différence est redistribuée aux paysans, «un peu comme l’électricité verte, explique Anne Chenevard. Le consommateur décide que le producteur sera mieux rémunéré. C’est un achat militant.» Le projet rencontre un énorme succès. Alors que Faireswiss imaginait vendre 400 000 litres de lait au maximum, en 2020 c’est plus d’un million de litres qui se sont écoulés. «Et chaque semaine, ça augmente! C’est comme un rêve!» Le lait équitable est désormais distribué dans plus de 400 points de vente et dès le 15 février 2021, Migros va tester le produit dans huit magasins romands.

A quoi aspire-t-elle?

«J’aimerais donner une image plus féminine de l’agriculture. Il y a beaucoup de femmes qui tiennent des exploitations, il serait temps qu’elles soient plus visibles.»

Elle entend montrer aussi que le monde agricole n’est pas uniquement composé de personnes qui pleurent la baisse des subventions, mais qu’il est aussi porteur de solutions. Elle entend s’engager pour une agriculture familiale, diversifiée et de proximité, se sentant connectée à toutes celles et tous ceux qui, ici ou ailleurs (France, Belgique, Sénégal, Mali), ont lancé la même démarche. «La seule manière de défendre le travail de la terre face à l’industrie agroalimentaire, c’est de nous rémunérer pour qu’on puisse en vivre», conclut-elle.

Ce qui la fait sortir du lit

Voir que la solidarité fonctionne entre les consommateurs et les productrices et producteurs.

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