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Grève pour le climat

17 janvier 2020: Greta Thunberg manifeste à Lausanne

17 janvier 2020: Greta Thunberg manifeste à Lausanne

«Nous faisons la grève depuis si longtemps, a déclaré Greta Thunberg. Dans le monde entier, des jeunes font la grève de l’école, se battent pour leur avenir. Mais ce n’est que le début!»

© Getty

Une année après la première marche lausannoise pour le climat, la capitale vaudoise a accueilli l'égérie du mouvement tout entier: Greta Thunberg en personne, plongée dans une marée de parkas et de panneaux, a accompagné la manifestation du 17 janvier 2020 dans l'excitation générale, avant de prononcer un discours aux alentours de 13h, vendredi 17 janvier 2020.

Autour d'elle, plus de 10'000 manifestants secouaient leurs pancartes, avançant avec entrain sous une couche de nuages menaçants. Portés par plusieurs mégaphones, les fameux slogans («On est plus chauds que le climat!») donnaient sans relâche le rythme, guidant les pas l'assemblée jusqu'à la Place de la Riponne.

Élèves et étudiants en grève, enfants installés sur les épaules de leurs parents ou de leurs grands-parents: tous les âges se confondaient dans cet immense cortège, néanmoins dominé par les jeunes. Car personne ne se sent plus concerné par la question du climat que la génération qui devra affronter ses conséquences. En snobant les salles de classe, ils exigent aujourd'hui que des mesures concrètes soient prises en faveur de notre planète.

Leurs panneaux témoignent d'une réelle exaspération: «Pour Noël, j'ai demandé des politiciens courageux», a noté un très jeune adolescent, qui peine à hisser son oeuvre par-dessus sa tête.

Star planétaire malgré elle

Tous les yeux scannent furtivement la foule: «Où est-elle?», «Où est Greta?». Cachée dans la masse, la Suédoise de 17 ans marche d'un pas résolu, sans doute habituée au brouhaha et à l'admiration qu'elle suscite. À entendre les jeunes qui l'entourent, il s'avère que certains sont venus surtout dans l'espoir d'apercevoir les mythiques tresses châtain.

Mais encore faut-il les trouver! Les rues lausannoises se sont transformées en une sorte d'«Où est Greta». De temps en temps, toutes les têtes se tournent au son de cris stridents. Est-ce elle qui surgit, tout d'un coup, entre les files désordonnées de manteaux humides? Greta n'est pas tout devant, mais quelque part au milieu, plutôt difficile à repérer. Semblant imperturbable, elle porte son fidèle panneau «Skolstrejk för Klimatet» et se laisse engloutir par la foule de ceux qu'elle a su convaincre.

Après avoir exprimé leur colère en passant devant les banques de Saint-François («Crédit Suisse, UBS, le climat en PLS»), les manifestants terminent leur marche sur le parvis de la Riponne. Plusieurs activistes s’expriment brièvement, entonnent quelques chants et insistent sur l’importance de «ne rien lâcher» en vue de la grève générale du 15 mai 2020. «Les politiciens n’ont rien compris, ils perçoivent la crise climatique comme une mode, martèle l’un d’eux. Nous allons lutter, tous ensemble, jusqu’au changement. Changeons les choses, personne ne le fera à notre place!»

«Ce n'est que le début!»

Les militants cèdent ensuite le micro à celle que tout le monde attend: Greta Thunberg. Il s’agit du 74ème vendredi de protestation pour la jeune Suédoise qui affirme: «Nous avons entamé une nouvelle année, une nouvelle décennie. Mais jusqu’ici, nous n’avons vu aucun signe d’actions concrètes pour protéger le climat. Cela doit changer.»

«Nous faisons la grève depuis si longtemps. Dans le monde entier, des jeunes font la grève de l’école, se battent pour leur avenir. Mais ce n’est que le début!»

Après Lausanne, Greta Thunberg rejoindra Davos pour le World Economic Forum qui se déroulera du 21 au 24 janvier 2020. Et elle compte bien hausser le ton pour faire entendre raison aux puissants de ce monde: «Nous ne voulons pas que des actions soient entreprises pour 2050, 2030 ou même 2021: les choses doivent changer dès aujourd’hui, nous sommes dans une situation d’urgence climatique», explique-t-elle sur son compte Instagram. Sa requête est simple: demander aux entreprises, banques, institutions et gouvernements d’abandonner immédiatement les énergies fossiles.

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