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Un mois sans alcool: Pourquoi le défi en vaut la peine

Un mois sans alcool pourquoi cela en vaut la peine

Pour la diététicienne, docteure en Sciences de la vie et chargée de cours à l’Université de Lausanne Maaike Kruseman, «chaque jour où l’on n’expose pas son corps à un toxique est un jour de gagné!»

© Getty Images

Un mois sans alcool? Pour les irréductibles de la bulle, du muscadet ou du Manhattan, l’idée peut paraître délirante. Pourtant, lancé en 2013 par l’organisation Alcohol Change UK, ce défi de janvier fait de plus en plus d’adeptes dans le monde. Y compris en Suisse, où le mouvement Dry January, implanté depuis 2020 avec l’appui de nombreuses associations, est d’ailleurs financé par l’OFSP (Office fédéral de la santé publique). Mais pourquoi jouer le jeu de la sobriété 31 jours durant, à quoi cela sert-il, et à quelles difficultés les participantes et participants se sont-ils (peut-être) heurtés alors que cette édition 2022 s’achève demain? Explications…

À quoi ça sert?

Le principe de ce défi est simplissime: du premier au 31 janvier, on ne consomme pas une goutte d’alcool. L’un des buts premiers est de nous questionner sur notre relation à l’alcool, de voir si l’on peut s’en passer facilement. Et de réaliser que si tel n’est pas le cas, il est sans doute grand temps d’en parler à notre médecin ou d’entreprendre quelque chose par rapport à cela. Ainsi Mila, enseignante vaudoise de 25 ans:

«Sans être dans l’excès, je bois tout de même régulièrement et je me demandais si j’étais capable de m’en passer complètement. Ça m’a beaucoup soulagée de constater que oui, c’est faisable sans problème!»

Par ailleurs, relève la diététicienne, docteure en Sciences de la vie et chargée de cours à l’Université de Lausanne Maaike Kruseman, ce mois sec permet aussi d’effectuer un petit nettoyage physique – que ce soit après les éventuels excès des Fêtes, avant, ou n’importe quand dans l’année, d’ailleurs: «Une pause est toujours bienvenue, quel que soit le moment!»

De fait, rappelle-t-elle, l’alcool est un faux ami parfaitement dispensable en termes nutritionnels. Pour le coup, «chaque jour où l’on n’expose pas son corps à un toxique est un jour de gagné!» relève la spécialiste, qui ajoute que si le bénéfice d’une abstinence d’un mois n’est pas forcément quantifiable, on peut toutefois constater rapidement des effets positifs sur le sommeil (l’alcool le déstructure), sur la digestion (le système digestif est moins encombré) ainsi que sur les réveils, qui deviennent plus alertes et légers. «Rien que ces petites choses-là devraient inciter les gens à prolonger des comportements qui sont plus sains sur le long terme et, donc, à modérer leur consommation alcoolisée de manière générale!»

Comment on fait en pratique?

Là encore, pas de prise de tête: eaux, thés, sodas, jus de fruits frais, infusions colorées… les choix sont infinis! «Quand on reçoit des copains pour manger, c’est d’ailleurs très sympa de devoir penser les choses autrement: des mocktails rigolos pour l’apéro, différentes eaux et sirops pour le repas, des mélanges de tisanes pour après, etc.», souligne Mila.

Comment contourner les éventuelles difficultés?

Apéros, repas, fêtes… il peut parfois être compliqué de faire face à la tentation – sans même parler de la pression sociale et des amis bien intentionnés qui insistent lourdement. Raison pour laquelle, pour peu qu’on ne se sente pas trop solide, il vaut la peine non seulement d’adapter son environnement – préférer voir ses potes pour un café dans l’après-midi plutôt que vers 18h quand sonne l’heure de l’apéritif, par exemple – mais aussi de claironner haut et fort qu’on participe à ce challenge, histoire de prévenir ses proches et de les inciter à respecter votre désir de réussir: «Dry January est aujourd’hui assez connu pour que cela donne à celles et ceux qui le font une raison de ne pas boire sans avoir à se justifier… et aux personnes qui ne le font pas de prévoir des boissons non alcoolisées pour leurs hôtes abstinents», indique Maaike Kruseman.

Par ailleurs, pour mettre le plus de chances de son côté, mieux vaut ne pas se mettre au défi dans son coin. Mila a ainsi convaincu plusieurs de ses amis ainsi que son compagnon, Benjamin, de tenter l’expérience: «C’est clairement plus simple de savoir qu’on n’est pas seule dans l’aventure!» Cet effet solidarité peut bel et bien être important, confirme la diététicienne: «Savoir que tant d’autres gens le font en même temps, même si on ne les connaît qu’à travers leurs témoignages sur les réseaux de Dry January, peut donner un sentiment d’appartenance, une espèce de force de groupe. En fait, on se sent porté par le mouvement général et ça, ça donne de bons résultats.»

Et si on craque une fois?

Si on cède à une fois ou l’autre, pas de panique! Cela dit, sans culpabiliser, il faut essayer de comprendre pourquoi on n’a pas pu résister à l’appel de la dive bouteille. Benjamin raconte ainsi: «Je savais que je n’allais pas tenir à 100% car l’anniversaire du père de mon amie tombe en plein mois d’abstinence et je ne me voyais pas dire non à certains bons crus… Cela dit, comme j’ai joué le jeu tout le reste du temps, je n’estime pas avoir échoué.» Il a raison: comme l’indique le site officiel du défi, «Tout n’est pas perdu, Dry January devient alors Drier January, pour janvier plus sec. Ce qui est toujours ça de pris. Ou, aussi, l’occasion de réitérer plus tard. Parce qu’une année, ça compte douze mois…

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