menstruations
Choc toxique: la cup présente-t-elle le même risque que le tampon?
Des visites aux urgences, des amputations de la jambe, voire des décès… de plus en plus de témoignages mettant en garde contre les risques de choc toxique dû aux tampons hygiéniques sont relayés dans les médias, contribuant à entretenir la méfiance autour de ce type de protection. Attention, toutefois, alertent les autorités sanitaires françaises, la coupe menstruelle, ou cup, souvent présentée comme une alternative plus saine, peut elle aussi conduire à une telle pathologie.
A l’origine, la rétention de sang dans le vagin, qui favorise la multiplication du staphylocoque doré, une bactérie présente naturellement dans cette région du corps chez 4% des femmes. «Se développant ainsi de manière anormale, cette bactérie peut se disséminer rapidement par voie sanguine et créer un état de choc chez la patiente», décrit Martine Jacot-Guillarmod, médecin associée à l’Unité de gynécologie de l’enfant et de l’adolescente au CHUV.
Même avec de petites pertes
Les symptômes de cette septicémie à traiter très vite? Fièvre, vomissements, vertiges, douleurs abdominales ou encore baisse de tension.
En plus de s’avérer aussi délicate que le tampon sur ce point, la cup pourrait présenter des risques un peu plus élevés à cause de la plus grande quantité de sang et d’oxygène qu’elle contient. En outre, les fabricants inscrivent parfois des recommandations d’usage trop approximatives sur les notices des produits.
«Ce type de pathologie demeure très rare, relève Martine Jacot-Guillarmod, mais mieux vaut être attentive et changer régulièrement son matériel, même en cas de règles peu abondantes.»