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Cette année, vous arrêtez la cigarette, l’alcool, le chocolat. Et vous vous tiendrez à votre décision, promis juré. Porté par l’euphorie des fêtes, vous vous réincarnez en moine zen durant quelques semaines, le temps de croire à ce nouveau départ. Et puis... vous replongez aussi sec dans vos anciennes habitudes.

Désespérant? Disons plutôt éminemment banal. Selon une étude anglaise, seules 12% des personnes tiennent leur(s) bonne(s) résolution(s) en cours d’année. En cause: des objectifs trop nombreux, souvent irréalistes. Pourtant, chaque 31 décembre, la valse des résolutions repart, comme si les expériences passées ne nous avaient rien appris. Résultat? Mis en situation d’échec, nous nous sentons dévalorisés et l’estime de soi en prend un coup. Bye bye l’optimisme galvanisant. Place au moral des petits jours... Et si, cette fois, on faisait autrement?

Optimiste, oui, mais pas trop

Rien de tel, pour y arriver, que de comprendre notre fonctionnement en faisant un crochet par les neurosciences. Selon des recherches anglaises, le cerveau humain pécherait par optimisme. Etonnant, n’est-ce pas! Plus précisément, «80% d’entre nous tendent à surestimer leurs chances de succès», écrit Tali Sharot, professeure en neurosciences et en psychologie à l’University College de Londres, dans son livre Tous programmés pour l’optimisme! paru en 2012 aux Editions Marabout. A priori positif, car considéré comme un formidable moteur dans nos sociétés, ce «biais» peut toutefois nous faire embrasser des objectifs démesurés, voire dangereux, avertit-elle. Or, mettre la barre trop haut, vouloir aller trop vite, c’est risquer d’échouer. En prendre conscience, ce n’est pas tomber dans un réalisme stérile, mais le premier pas vers le changement tant désiré.

Les professionnels sont bien placés pour le savoir. «Les gens viennent parfois chez moi avec des attentes de résultats miraculeux du type: faites-moi maigrir», confirme Catherine Haenni Chevalley, psychothérapeute FSP et hypnothérapeute officiant à l’Institut romand d’hypnose Suisse (IRHyS). Son travail consiste alors à faire une anamnèse fouillée – symptômes, ressources – portée par une question essentielle: d’où vient la résolution? De soi? d’un tiers? «Il faut que la motivation vienne de la personne, sinon le risque d’échec sera grand. Et le patient abîmera son estime de soi.» Ensuite? Il s’agira d’ajuster l’objectif à la réalité pour qu’il devienne possible, «en fonction des ressources du patient», précise-t-elle.

Une précieuse alliée

C’est là qu’intervient une méthode qui fait de plus en plus d’émules, au sein et en dehors du monde médical: l’autohypnose. Il s’agit de «l’application des techniques d’hypnose sur soi-même».Grâce à elle, on va se mettre en état modifié de conscience, la transe, pour se concentrer à l’intérieur de soi. «C’est une double rencontre: on va s’insuffler l’énergie dont on a besoin pour atteindre l’objectif voulu en puisant dans nos propres ressources», explique Catherine Haenni Chevalley. Que ce soit par l’intermédiaire de professionnels ou d’ateliers, chacun va se familiariser avec la transe et les techniques d’induction via différents exercices. En fonction des besoins, on pourra ainsi soit se ressourcer durant la journée en se projetant mentalement dans un lieu qu’on aime (forêt, lac), soit accéder au changement désiré en répétant tels des mantras des suggestions claires et positives préparées avant avec des professionnels. A chacun de trouver ce qui lui conviendra le mieux, la seule règle étant de travailler sur un élément à la fois, loin de toute précipitation contre-productive.

Simple, facile d’accès, transportable – on peut la pratiquer durant trois minutes à l’arrêt du bus par exemple – et étonnement efficace, l’autohypnose est en fait «une pratique de soi, qui va nous permettre de modifier notre perception de la réalité, selon nos besoins», poursuit Catherine Haenni Chevalley. Mais attention: pas question de nier ce qui vient de l’extérieur. Une situation restera bel et bien stressante. Simplement, on l’accueillera et on la percevra différemment. Au final, et à condition de pratiquer régulièrement, on arrivera à une meilleure relation à soi-même, aux autres, à son environnement. Zen et optimiste toute l’année? Les prémices d’une vie nouvelle, assurément.

Info

www.irhys.ch: L’Institut romand d’hypnose suisse (IRHyS) organise des cours d’introduction à l’autohypnose sur deux jours à Genève, Lausanne et Martigny. Prix: 390 Sfr. Tél. 024 471 17 62.

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