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4 idées pour déguster le Stim', le nouveau cocktail suisse qui détrône le Spritz

Recettes cocktail phare de lannee le stim

Cet ancien nectar au goût délicatement amer, revu au goût du jour, fera sensation sur les terrasses. «Les comportements ont changé, souligne Raoul Cruchon, vigneron bien connu de la région de La Côte. Les gens boivent des piscines avec des produits fluorescents dedans. Le cocktail est redevenu à la mode, au détriment du vin. Si, après cinquante ans d’absence, le Stimulant doit renaître, c’est maintenant.»

© Getty Images

Attention, l'alcool est à consommer avec modération. Tout abus peut être dangereux pour la santé.

«C’est la faute à Boli. Avec lui on partage des apéros souvent assez allongés, car l’homme est bavard. Un jour, à la fin d’un repas pris chez lui, il nous sort Le Stimulant et le pose sur la table. Pour moi c’était presque un électrochoc, car cette bouteille faisait partie du patrimoine visuel morgien quand j’étais jeune étudiant. Mais à l’époque, je n’avais pas le droit de boire de l’alcool. Donc, on déguste. Et c’est bon! Deuxième verre. C’est bon, quand même! On sent l’équilibre, le côté très racinaire et la complexité. On reprend encore une petite goutte et on se dit qu’il faut en garder un peu au cas où…» Vigneron bien connu de la région de La Côte, Raoul Cruchon raconte avec entrain et un accent vaudois à couper au couteau la fabuleuse histoire du STIM’. Passionné, enjoué, l’homme nous embarque dans les saveurs de cette nouvelle boisson de l’été au goût délicatement amer.

Il poursuit: «A la fin de la soirée, Boli, alias Christian Schwab, qui a présidé le Conseil communal, me dit de prendre la bouteille. Je rentre à la maison, je l’installe sur l’armoire qui contient celles qui m’ont apporté de belles émotions. Et je l’oublie. Un dimanche de mars gris et pluvieux, un peu méditatif sur mon canapé, je regarde cette bouteille et je me dis: Il faut que l’on refasse du Stimulant. Je vais vers mon ordinateur, je cherche l’origine de cette boisson et trouve le nom de la famille Salina, qui tenait une distillerie à Morges. Je les contacte et ils me disent avoir tout gardé, les archives et la fameuse recette.»

© Corinne Sporrer

Ainsi pouvait renaître Le Stimulant, un quinquina à base de vin et d’une infusion de plantes, de racines et de fruits. La boisson avait fait fureur dans les années 1900, séduisant hommes et femmes par son côté un peu amer et aromatique. Raoul Cruchon s’associe avec Carine Bosson, spécialiste en marketing, et Wagner Martin, un de ses anciens apprentis. Ensemble, ils constituent une Sàrl. Tout était prévu, sauf…

«Nous n’avons pas pu reprendre le nom Stimulant, car tout ce qui peut suggérer un bénéfice pour la santé est strictement interdit pour l’alcool ou le tabac. Nous avons alors opté pour le Stim’ qui, au final, fait plus jeune et peut s’associer avec Stim tonic, Stim fizz.»

Cet ancien nectar revu au goût du jour fera sensation sur les terrasses. «Les comportements ont changé, reprend le disert Raoul Cruchon. Les gens boivent des piscines avec des produits fluorescents dedans. Le cocktail est redevenu à la mode, au détriment du vin. Si, après cinquante ans d’absence, le Stimulant doit renaître, c’est maintenant.» Alors bienvenue!

Recettes: 4 idées de cocktails

Le Stim' se boit de préférence pur, avec un glaçon pour ceux qui lui préfèrent plus de fraîcheur. Il se démarque par des arômes d’écorce de fruits et des notes d’agrume. En bouche, il offre une belle complexité et un amer noble, apporté par l’écorce de l’arbre quinquina. On dit de lui qu’il appartient à la gamme des Bitters, mais il est 100% naturel et typiquement local. Il se marie avec les toniques, les sodas, les mousseux et les sirops. Quelques pistes pour créer de délicieux cocktails.

Le Stim’tonic

  • 6 cl de Stim’
  • 6 cl de tonic
  • glaçons
  • agrumes et romarin

Le Stimulant

  • 8 cl de Stim’
  • 1,5 cl de sirop de sureau
  • 8 cl de tonic
  • 8 cl de mousseux
  • 1 cl de jus de citron

Le 1860

  • 4 cl de Stim’
  • 2 cl d’Ingwerer (liqueur de gingembre)
  • 2 cl de jus de citron
  • 6 cl de ginger beer (type Canada Dry)

Le Papillon

  • 5 cl de Stim’
  • 2 cl de Cointreau
  • 2 cl de jus de citron
  • 8 cl de tonic

Secrets de la recette

A contre-courant de la mode des cocktails qui se veulent clairs, orange soutenu ou transparents, laissant voir la menthe et le citron, Le Stim’ se démarque par une lumineuse robe rubis.

«Les gens veulent des étoiles dans les verres, de la fluorescence, c’est le monde du paraître, du bling-bling, c’est la tendance», précise Raoul Cruchon.

Ainsi, la recette originale du Stimulant a été quelque peu modifiée. Ce quinquina morgien, un vin enrichi d’une macération de plantes, de racines, d’écorces d’agrumes, infusion qu’on appelle la stimuline, offre une belle amertume, proche de celle du Schweppes. «La base du Stim’, c’est 80% de vin, précise le vigneron d’Echichens. Dans la recette d’origine, il s’agissait de rouge. Afin de rendre notre boisson plus actuelle, nous avons opté pour un assemblage gamay-gamaret et, pour lui donner de la transparence, nous avons ajouté du chasselas.»

Au départ, ils avaient imaginé des cépages plus aromatiques, comme du chardonnay, du sauvignon ou même un viognier, mais ils entraient en contradiction avec le Stim’. «Le chasselas a montré une capacité extraordinaire à s’effacer tout en gardant l’esprit et le caractère original du Stimulant.»

© Corinne Sporrer

Un peu d’histoire

En 1860, Emmanuel Gamboni, originaire des Grisons, et Joseph Salina, du Piémont, s’associent pour fonder une distillerie à Morges. Les deux hommes décident de créer un quinquina, une boisson à base de vin auquel est ajoutée une infusion de plantes, de racines, de fruits et d’écorces, comme la camomille, la gentiane, le chocolat, le quinquina et d’autres, dont le secret est bien gardé. En 1899, de retour d’Argentine, le fils de Joseph, Henri Salina, reprend la distillerie et y ajoute sa touche exotique. Ainsi naît Le Stimulant. Le succès est fulgurant, il s’en vend plus de 1000 litres par jour. Mais dans les années 1960, les modes changent, les bitters et les vermouths ne plaisent plus. La distillerie ferme ses portes et Le Stimulant disparaît dans les années 1970… jusqu’au jour où un groupe d’amis déguste une bouteille vieille de 50 ans et toujours aussi délicieuse.

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