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Lea Sprunger: «J'ai dû apprendre le lâcher-prise»

Interview Lea Sprunger

«Si j’ai réussi à accomplir ce que j’ai accompli, c’est que tout le monde peut y arriver. Je ne pense pas avoir quelque chose en plus que les autres, et c’est ce qui m’a toujours permis de garder les pieds sur terre.»

© Lauretta Suter

FEMINA: Comment allez-vous, Lea? Depuis l’arrêt de votre carrière, vous êtes-vous habituée à un quotidien moins intense?
Lea Sprunger
Ça va bien! C’est vrai que mon quotidien et mes habitudes ont beaucoup changé: j’ai pu me permettre de lâcher du lest sur certaines choses, mais je me suis vite rendu compte que j’avais quand même besoin de maintenir une bonne hygiène de vie, de faire du sport plusieurs fois par semaine.

En fait, je pensais avoir beaucoup plus de temps, mais j’en ai moins! J’ai entrepris un MAS (Master of Advanced Studies, ndlr) en administration sportive et technologie à l’Académie internationale des sciences et techniques du sport, à Ecublens, et je travaille à 30% pour Athletissima. En fin d’année, j’étais vraiment sous l’eau et j’ai réalisé l’importance de m’accorder des moments de me-time: ce n’est pas parce que je ne suis plus sportive d’élite que je n’y ai pas droit!

© Lauretta Suter

Que faites-vous durant ces moments?
Pendant ma carrière, j’en profitais pour me changer les idées en lisant un livre ou en me baladant dans la nature. Aujourd’hui, j’ai plutôt envie de redécouvrir plein de sports différents, comme le ski, que je ne pouvais pratiquer lorsque j’étais athlète. Je suis aussi allée nager récemment, j’aimerais bien régulariser cette pratique, bien que je ne sois pas très douée (rires). Et même si j’ai souvent juré que plus jamais je ne m’y remettrai, je cours assez souvent. L’aspect du dépassement de soi et l’adrénaline me manquent, mais je me réjouis surtout de cet été, afin de pouvoir faire plein de randonnées et du vélo.

Quel est votre geste bien-être favori?
Les bains chauds! Avec des sels de bain, des huiles, je suis fan. C’est drôle parce qu’à la base, je n’aime pas beaucoup l’eau, je me ressource plutôt en forêt. Mais peut-être que la natation va me faire changer d’avis.

© Lauretta Suter

Et au niveau mental, que vous a appris l’arrêt de votre carrière?
J’ai dû apprendre le lâcher-prise et le fait de ne pas être en contrôle de tout. Dans le cadre de mes études et de mon emploi, je fais partie d’une équipe, je dois participer à des groupes de travail. C’est nouveau pour moi, car en tant qu’athlète, tous les efforts que je fournissais étaient focalisés sur ma propre performance. Sinon, j’ai aussi retrouvé une certaine liberté: avant, je devais réfléchir aux conséquences de mes moindres actes sur l’entraînement du lendemain, au point de moins profiter de l’instant présent. Maintenant, si j’ai envie de regarder deux films d’affilée et de me coucher à 2h du matin, je peux! J’adore cet aspect-là.

Mais votre philosophie d’athlète vous guide encore, non?
J’ai appris que nous avons chacune et chacun nos forces, nos faiblesses, et qu’il faut absolument capitaliser sur nos forces. Ce n’est pas parce que celles-ci sont différentes de celles des autres qu’on ne parviendra pas au même résultat. J’essaie encore d’appliquer cela dans ma vie de tous les jours. D’ailleurs, je reste persuadée que si j’ai réussi à accomplir ce que j’ai accompli, c’est que tout le monde peut y arriver. C’est un grand débat avec mes proches, peut-être que je me dénigre un peu en disant cela. Mais je ne pense pas avoir quelque chose de plus que les autres et c’est ce qui m’a toujours permis de garder les pieds sur terre.

Que diriez-vous aux personnes qui tentent de réaliser leurs rêves mais n'osent pas se lancer?
Je pense que si on a une passion et qu’on accepte de faire des concessions pour y arriver, tout est faisable. C’est un choix de vie: beaucoup de gens essaient, mais ne sont pas prêts à faire le dernier pas, souvent très demandant.

Et pour finir, quels sont vos projets pour 2022?
Je pensais qu’il s’agirait d’une année tranquille, mais j’avais tort! Si tout se passe bien, j’obtiendrai mon diplôme en décembre. Je réfléchis aussi à lancer un projet avec ma sœur Ellen, dans le domaine du bien-être sportif. Et je vais me marier cet été, dans le sud de la France. L’année s’annonce bien remplie, mais de la meilleure des manières!

© Lauretta Suter
«Si j’ai réussi à accomplir ce que j’ai accompli, c’est que tout le monde peut y arriver. Je ne pense pas avoir quelque chose en plus que les autres, et c’est ce qui m’a toujours permis de garder les pieds sur terre.»

Lea Sprunger

Shooting photo

Les photos de Lea Sprunger, parues dans le magazine Femina du 6 février 2022, ont été réalisées dans la salle polyvalente des Cimes, à Le Vaud, sous la direction artistique de Naila Maiorana. Les photos sont signées Lauretta Sutter, assistée d'Annina Gerber-Andermatt. Le stylisme a été assuré par Bruna Lacerda et Sokhna Cissé, tandis que la mise en beauté a été réalisée par Juliette Lamy au Rousseau. La production du shooting a été gérée par Caroline Oberkampff-Imsand et François Gailland.

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